• On est tellement pressés d'aller on ne sait où faire on ne sait quoi, chaque minute d'attente prend des allures d'éternité perdue. » ~ de Jean Dion


                   Le temps passait lentement. Je n'en pouvais plus, il ne s'était écoulé que cinq heures depuis le message de Raphael. Je comprenais Liza maintenant, elle qui me répétait sans cesse que le temps était contre elle, elle était toujours excitée d'aller à son rendez-vous et malheureusement l'heure tant attendue était encore loin. Pour la centième fois, je regardai la petite trotteuse priant intérieurement pour que cette satanée aiguille aille plus vite !
                   Je me redressai difficilement en maudissant Chronos – dieu grecque personnifiant le temps et la destinée-  de me faire attendre encore plusieurs heures, me levai de mon lit et tournai en rond dans ma chambre. Je ne savais pas quoi faire, j'avais essayé de regarder la télé, je n'ai pas réussi à me concentrer sur les émissions, j'avais fini par l'éteindre pour aller me reposer, malheureusement pour moi, le sommeil n'avait pas voulu venir. Et maintenant, je me retrouvai à faire les cent pas dans ma chambre, scrutant toutes les cinq minutes l'heure affichait sur mon réveil : 17h32.
                   Je soupirai et m'affalai une fois de plus sur mon lit. Et dire que je moquai de Liza lorsqu'elle était dans cet état... Je ne sais pas comment elle a fait pour attendre. J'attrapai mon coussin et le serrai contre moi. Je veux le voir maintenant !
                   -Ma petite fille est amoureuse ! Et tu ne pas toujours dit comment il s'appelle ! J'aimerai bien le savoir !
                   Je me redressai rapidement et croisai le regard de ma mère qui de toute évidence était rentrée dans ma chambre sans prévenir. J'allais répliquer, lui dire de partir mais mon téléphone sonna et je l'attrapai rapidement pour répondre.
                   -Allô ?
                   -Alors il t'a appelé ?!!
                   Je fis un sourire. Cette Liza, elle veut toujours être au courant de tout. Je vis ma mère sortir et refermer la porte de ma chambre, au moins elle n'allait pas écouter notre discussion.
                   -Il m'a envoyé un message ce midi, lui avouai-je.
                   -Et qu'est-ce qu'il t'a dit !!?
                   -Qu'il avait besoin de mon aide pour emménager son appartement.
                   -En clair ça veut dire que tu lui as tapé dans l'œil et qu'il veut te revoir. Je suis sûre qu'aménager son logement n'est qu'une excuse !! Tu dois le revoir quand ?
                   -Demain à neuf heures.
                   Elle poussa un petit cri de joie et je suis sûre qu'elle trépignait sur place impatiente, tout comme moi. Elle commença à me dire que je devais me faire belle,  me maquillait, être sexy... Je l'arrêtai rapidement dans son délire, en répliquant que je le voyais uniquement pour l'emménagement dans sa maison et non pour un rendez-vous. Elle essaya  de me faire changer d'envie, en vain. Une demi-heure plus tard je raccrochai et me rallongeai sur le lit. Je roulais ma lèvre inférieure entre mes dents, j'étais tellement impatiente...

                   J'entrelaçai mes doigts entre eux, j'étais tellement impatiente ce matin que je suis partie un peu trop tôt : j'avais une heure d'avance.  Je soupirai, j'allais encore devoir patienter. Je m'adossai aux rambardes de sécurité et regardai l'heure qu'affichait mon téléphone. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire ? Je regardai le ciel couvert de nuages,  il faisait gris, il allait peut-être pleuvoir... Je soupirai une seconde fois, ce temps est tellement triste.
                   Un petit jappement me fit sursauter. Qu'est-ce que c'était ? Je me retournai vers la rivière et vis au bord un petit chiot qui aboyait. Était-il perdu ? Le pauvre, à en croire sa taille, il ne doit pas avoir plus de deux mois. Je traversai le pont et m'approchais de lui. Je me mis à sa hauteur pendant qu'il me reniflait la main. Il est vraiment mignon. Je le caressai et pu sentir qu'il était trempé, a-t-il passé la nuit dehors ? Je regardai dans les alentours, où est sa mère ? L'avait-elle abandonnée ? Il continua à japper un moment avant de venir frotter sa tête contre moi. Je fis un petit sourire, il est vraiment attachant. Son pelage était couleur crème et il me semblait –même si je n'en connais pas un rayon sur les chiens- que c'était un petit labrador. Je le pris dans mes bras et le serrai contre moi, il mit ses pattes en dessous de ma poitrine et me lécha le visage. Sa petite langue me chatouillait et je ne pus m'empêcher de rire. Je éloignai légèrement de moi et plongeai mon regard dans le sien.
                   -Tu es vraiment trop mignon.
                   Il aboya et tira la langue avant de s'extirper de mon entreprise pour me faire d'autre câlin. Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, à jouer avec lui, mais assez longtemps pour qu'une personne m'interpelle :
                   -C'est ton chien ?
                   Je sursautai légèrement et croisai le regard de Raphael. J'allais me relever mais c'est lui qui se baissa pour se mettre à ma hauteur afin de caresser le petit chien. Je reposai mon regard sur le labrador et fis un triste sourire.
                   -Malheureusement, commençai-je, il n'est pas à moi. Je suis arrivée en avance et je l'ai vu tout seul, perdu, sans sa mère ni un maître.
                   -Tu veux l'adopter ?
                   -Ma mère n'aime pas les chiens, elle en a une peur bleue. (je caressai la tête du chien) Il n'a pas de famille, j'aimerais trouver une personne pour s'en occuper.
    Raphael se releva et prit le chien dans ses bras, il me fit un grand sourire avant de répliquer :
                   -Je vais m'occuper de lui.
                   Je me redressai rapidement, vis que le labrador était content comme s'il avait compris et lui lécha le visage. Il se mit à rire, en le suppliant d'arrêter, je fis un sourire. Raphael était quelqu'un d'exceptionnel. Sans m'en rendre compte, je le regardai admirative, cela ne dura pas longtemps, lorsqu'il le remarqua, il me dévisagea, sentant mes joues devenir rouges j'avais préféré dévier le regard. Mon cœur battait à la chamade, j'avais toujours du mal à croire que j'étais tombée amoureuse de lui, c'était allé si vite que je n'avais rien vu venir.
                   Il me fit signe de le suivre et je l'écoutai. Nous marchâmes en silence enfin... Si on enlève les petits jappements du chiot. Je dévisageai Raphael du coin de l'œil en me mordant légèrement les lèvres. Je ne pouvais détacher mon regard de lui, de son sourire qu'il adressait à son chien. Sans crier garde, il tourna sa tête vers moi, je ne pus m'empêcher de rougir et je fixai de l'autre côté afin qu'il ne me voie pas dans cet état. Avait-il senti que je le scrutai ? Je  savais qu'il me regardait, il me mettait mal à l'aise, mon cœur battait à la chamade et je n'arrivai à le calmer...
                   -Tu m'as dit que tu ne pouvais pas prendre le chiot parce que ta mère en a peur... Tu vis chez tes parents ? Me demanda-t-il subitement.
                   -O... Oui...
                   ... Je ne suis pas émancipée comme toi, ajoutai-je mentalement. Si je devais partir loin de ma mère, elle serait triste, elle se retrouverait seule... Je ne sais pas comment faire quand j'irai à l'université, je ne peux décidément pas la laisser... Elle maladroite tout comme moi, elle ferait sûrement des bêtises si elle était seule à la maison...
                   Nous arrivâmes devant chez lui, je n'avais pas fait attention –sûrement parce qu'il faisait sombre la dernière fois- mais il habitait une petite maison en pierres, reculée des autres. Il posa le chiot à terre et ouvrit la porte d'entrée, me laissa rentrer en première avec le chien, puis il referma derrière moi. J'enlevai mes chaussures souillées pas la boue afin de ne pas salir son logement, Raphael m'imita et s'éclipsa en me demandant de rester avec le petit chien, je le regardai quelques instants et me mis à sa hauteur en souriant.
                   -Tu sais que tu as de la chance toi, tu vas vivre dans cette magnifique maison. (je caressai sa tête) Tu es bien tombé, tu sais, Raphael est quelqu'un de bien, il est très gentil, je suis sûre qu'il s'occupera bien de toi.
                   Le petit chien aboya, et me lécha le visage. Il m'avait compris et il était heureux... J'en étais sûre. Raphael revint quelques instants plus tard armés d'une serviette qu'il avait posée sur son épaule, il prit le chiot dans ses bras et s'installa sur le canapé. Il mit le drap de bain sur l'animal et commença à le sécher. Je fis un sourire et me posai à côté d'eux. Mon « sauveur » semblait aux anges, il avait un grand sourire. Mon cœur rata un battement, il était vraiment beau comme ça... Une fois sec,  il caressa le chien, et... Il semblait perdu dans ses pensées, je le regardai un long moment le câliné puis sans prévenir, il tourna sa tête vers moi et plongea son regard dans le mien. Il devait avoir un gros problème... Un très gros problème...
                   -Mylena, commença-t-il, je... (il me montra le chien) Je ne sais pas comment l'appeler ...
                   Ce n'est que ça ? Je me mis à rire doucement. Il tire une tête pas possible juste pour ça ? Il est vraiment étrange. Je pris le chien et le regardai.
                   -Ce n'est pas drôle Mylena ! (il croisa les bras) Je ne sais vraiment pas quel nom lui donné !
                   -C'est un mâle... N'est-ce pas ?
                   -Oui.
                   Je réfléchis quelques instants...C'était un mâle, nous étions en février, dans quelques jours la Saint-Valentin sera là... Et puis j'ai trouvé ce chiot en attendant Raphael, le premier garçon qui m'a fait découvrir l'amour... Pourquoi ne pas l'appeler ... Cupidon ? Non, ça ne va pas, il va me prendre pour une jeune fille qui voit la vie en rose ! J'eus soudain une idée pourquoi ne pas l'appeler...
                   -.... Éros.
                   Raphael me regarda un moment, fit un grand sourire et prit le chien pour le regarder. Il sembla réfléchir un instant puis il finit par hocher la tête.
                   -Éros... Oui, c'est peu commun et ça lui va très bien. (il me fit un grand sourire) Merci Mylena.
                   -De... De rien, bafouillai-je en rougissant légèrement.
                   -En plus ça colle à la saison, si je me souviens bien en grecque Éros... C'est le dieu de l'amour, non ?
                   Je me mis à rougir encore plus, zut ! J'étais en présence d'un connaisseur. Je baissai le regard, légèrement honteuse, si j'avais su j'aurais trouvé un nom plus... Fréquent comme « chouchou » par exemple. J'étais grillée, il allait vraiment me prendre pour une fille qui voit la vie en rose. Un silence s'installa entre nous, je ne savais plus ou me mettre ni quoi faire. Trouvé, une solution, trouvée une ... Mais bien sûre ! Je me relevai et regardai Raphael en lui faisant un petit sourire.
                   -Tu...Tu as dit que tu avais besoin de mon aide, en quoi puis-je t'être utile ?
                   Il fit un sourire, posa Éros par terre et se releva, il me fit signe de le suivre et c'est ce que je fis. Il m'emmena dans une salle qui devait être la  future cuisine. Il me m'avoua qu'il n'aimait pas s'occuper de cette pièce et surtout qu'il ne savait pas comment ranger. Il me proposa donc de l'aménager. Il m'informa que je pouvais installer comme je voulais à condition que je lui dise avant de partir où sont placés tous les ustensiles et les couverts. J'acceptai volontiers, il me laissa donc faire l'installation de la cuisine pendant qu'il s'occupait de sa chambre et du salon.

                    Une heure plus tard, j'étais allongée sur le carrelage de sa cuisine. Je soupirai, j'avais terminé ma mission : j'avais fini de ranger. Je restai plusieurs minutes dans cette position. Que faisait Raphael ? Avait-il terminé la chambre ? Si c'était le cas, il devait être dans le salon... Je peux peut-être lui donner un autre coup de main. Je me redressai difficilement et me diriger vers la salle de séjour. Il n'était pas là... Il n'avait peut-être pas terminé... Ou il était peut-être dans sa chambre.
                   Non, il n'était pas là-bas non plus, la pièce était seulement meublée, il avait dû terminer... Mais où était-il alors ? Je soupirai, fis un pas dans la salle et remarquai qu'il restait un carton près de son lit double. Je m'approchai curieuse et regardai à l'intérieur. Pourquoi l'avait-il laissé ici ? Je m'assis par terre et l'ouvris pour découvrir de vieux albums photos... Pourquoi ne les a-t-il pas rangé ? J'en attrapai un et le posai sur mes genoux. Est-ce que... Je devais l'ouvrir ? Je me mordis la lèvre inférieure, j'avais vraiment envie de voir et puis... Il n'allait jamais le savoir... Je vais seulement y jeter un œil quelques secondes...
                   Le cœur battant, j'ouvris l'album. Sur la première photo un petit garçon d'environs deux ans aux cheveux noirs jouait avec un hochet. Il était tellement mignon, est-ce que c'était... Lui ? Je sentis mes joues rosirent, il était déjà beau à cette époque ! Plus j'avançai dans l'album, plus je voyais Raphael grandir et s'épanouir. Sur plusieurs images, je l'aperçus en compagnie d'une femme et d'un homme, sûrement ses parents, sur d'autres, il était avec des jeunes de son âge, peut-être ses amis. Sur le dernier cliché, je restai sans voix, cette photo devait être récente, il était là avec... Une fille et il semblait heureux et ... Amoureux. Mon cœur se serra. Étaient-ils toujours ensemble ? Je posai l'album photo par terre, pris le second et l'ouvris. Elle était toujours là, présente dans chaque photo, toujours avec lui... Ils partageaient des fous rires, des câlins... Des baisers... Je sentis ma gorge se serrer et mes yeux me piquer. Il avait déjà quelqu'un dans sa vie... Je me mordis les lèvres et me forçai à retenir mes larmes. J'ai mal...j'ai tellement mal...
                   -Ah Mylena, tu es l... Mais qu'est-ce que fais ? ...
                   Je sursautai, me relevai rapidement et me tournai vers lui. Il parut très surpris de me voir avec un de ses albums photos à la main. Il me fronça les sourcils, fit un pas en avant puis un autre. Je ne savais pas quoi dire ni quoi faire, la seule chose qui vint à l'esprit était de reculer et c'est ce que je fis. Plus il avançait, plus je m'éloignai.
                   Il fit un autre pas, je m'écartai rapidement et percutai une petite étagère. Je m'effondrai, dos contre le sol pendant que les objets qui étaient posés dessus tombèrent sur moi. Je m'en pris plusieurs sur la tête, me donnant un mal de crâne inimaginable.
                   -Mylena ça va ?!
                   Je l'entendis accourir vers moi, je rencontrai ses yeux bleu gris. Je me redressai difficilement, et poussai un petit gémissement plaintif. Je frottai ma tête avec une de mes mains, espérant pour que la douleur parte. Malheureusement pour moi, une dernière chose se trouvait sur l'étagère que j'avais bousculée et finit par tomber sur moi me donnant au passage le coup de grâce. Je louchai sur l'objet non identifié en le maudissant et fus surprise de voir que c'était un CD. Je le pris et le regardai avant de voir le nom du groupe : Independent Star. Je relevai la tête, croisai le regard de Raphael.
                   -Toi aussi, t'es fan de ce groupe ? Lui demandai-je.
                   -Eh bien...  (il se frotta la tête) J'écoute... De temps en temps.
                   -M... Mais c'est de la musique destinée aux filles... Enfin... Je crois, je n'ai pas vu de garçons avant-hier, il n'y avait que des filles qui sont devenues folles quand elles ont appris que le groupe faisait une pause. Tu aurais dû voir ça, j'ai cru que j'allais étouffer.
                   -Tu es allée les voir ?
                   -Accidentellement. (il fronça les sourcils, il ne devait pas comprendre.) Je suis tombée par hasard sur ce rassemblement, j'ai discuté avec une fille que je connaissais qui était aussi une fane et quand j'ai voulu partir des personnes pressées d'entrer m'ont emporté avec elle et j'ai été contrainte de rentrer dans cette fichue salle !
                   Il bougea sa tête de droite à gauche en faisant un petit sourire en coin. Je baissai légèrement le regard, me mordant au passage la lèvre inférieure.
                   -Et... Je peux savoir pourquoi tu étais dans ma chambre en train de feuilleté mes albums photos ?
                   -Eh bien... Euh... C'est une histoire dingue, je suis sûre que tu ne vas pas me croire ! Il y a... Un... Un lutin...Oui c'est ça... un lutin qui m'a agressé avec une machette et il... Il m'a forcé à venir ici pour ... Pour ouvrir l'album photo.
                   Raphael haussa un sourcil, perplexe et fit un sourire en coin.
                   -Un... Lutin armé d'une machette ? Commenta-t-il.
                   Je soupirai et fis une légère grimace qui le fit rire.
                   -C'est idiot... Ce que je viens dire, n'est-ce pas ?
                   -C'est même très idiot !
                   Il continua de rire, je fis un petit sourire et lui tapai gentiment l'épaule en e suppliant d'arrêter de se moquer de moi. Une fois qu'il eut terminé sa crise, un silence lourd et pesant s'installa entre nous deux. J'entrelaçai mes doigts entre eux, baissai la tête en soupirant intérieurement. Tous mes espoirs étaient réduits en cendres, il était avec quelqu'un et il l'aimait... Je ne serai qu'une amie pour lui rien de plus. Je sentis sa main sur le haut de ma tête, je la relevai et croisai son regard. Il me fit un petit sourire en coin.
                   -C'est quoi cette tête d'enterrement ? Demanda-t-il. Tu sais, je ne vais pas t'en vouloir pour ça. (je baissai la tête, je l'entendis soupirer) Mylena...
                   -Ce n'est pas à cause de ça, me défendis-je. C'est juste que... Je réfléchis...
                   -Alors arrête de réfléchir et sourie !
                   Je relevai la tête, lui fis un petit sourire en coin. Il parut satisfait, se redressa et me tendit sa main, il voulait sûrement m'aider à me mettre debout. Je réfléchis quelques secondes puis finis par poser la mienne dans la sienne. Une fois sur mes deux pieds, je lui rendis son album photos. Il le prit et le posa sur son lit, avant de s'asseoir à côté. J'entrelaçai une fois de plus mes doigts entre eux. Il avait dit qu'il ne m'en voulait pas pour avoir fouillé dans ses affaires, mais je me sentais mal. Peut-être parce que j'avais découvert quelque chose que j'aurai préféré ignorer... Mon cœur se serra juste en repensant aux nombreuses photos que j'avais vues.
                   -Mylena... Ça va ?
                   -Je...o-oui...
                   Je sentais son regard sur moi, je pourrai même parier qu'il fronçait les sourcils. Je soupirai intérieurement, entrelaçai une mèche de cheveux entre mes doigts. Une fois de plus un silence s'était installé entre nous. Ne préférant pas le regarder, je fixai l'étagère que j'avais renversée. Je suis vraiment maladroite, je soupirai et me baissai afin de tout ranger. J'entendis Raphael se lever et je le vis s'installer près de moi, il me prit les affaires que j'avais ramassées. Nous nous regardâmes un long moment avant que je baisse le regard, le cœur battant, les joues légèrement roses.
                   -Je vais les ranger à ta place.
                   -Mais... C'est moi qui ai tout fait tomber...
                   -C'est aussi de ma faute, je t'ai fait peur.
                   Il se releva et commença à mettre les objets dans l'étagère. Je restai à terre, fis la seule chose que je pouvais faire : le regarder ranger à ma place. Je le connaissais depuis quelques jours, je ne savais rien de lui, il ne savait rien de moi, pourtant, il réparait mes bêtises comme le ferait un ami et il ne m'en voulait pas d'avoir fouillé dans ses affaires. Décidément, Raphael était quelqu'un de très... Spéciale...

                   - A quoi tu penses ?
                   Je sursautai légèrement, arrêtai de fixer ma tasse brûlante pour regarder mon nouvel ami –enfin, peut-on vraiment dire qu'il est ? Je dis ça mais peut-être que pour lui, je suis une simple connaissance maladroite-. Ce dernier après avoir passé la journée à tout ranger, m'avait gentiment proposé de prendre le thé avec lui afin de me remercier et de se familiariser avec sa nouvelle cuisine. Heureusement pour lui il a rapidement compris comment j'avais rangé ses ustensiles de cuisine et semblait ravi de cette disposition. Pendant ce temps Éros avait trouvé ses marques dans la maison et avait décidé de faire un gros dodo sur le canapé.
                   -Mylena tu es vraiment sûre que ça va ? Me demanda-t-il, légèrement inquiet.
                   -Je... Oui. Je réfléchissais...
                   -Et à quoi pensais-tu ?
                   - Je-Je repensai au soir de notre rencontre... Et je demandai pourquoi tu avais si gentil avec moi alors qu'on ne se connaissait pas.
                   Il parut soulager, me fit un sourire en quoi avant d'approcher sa tasse de ses lèvres. Il bue une gorgée de son breuvage avant de la reposer sur la table.
                   -Tu avais besoin d'aide il me semble, non ?
                   -O-Oui... Mais... Tu es le seul qui s'est arrêté pour m'aider, de plus tu m'as emmené chez toi, sans te poser de questions.
                   -Tu étais trempée et il pleuvait des cordes, je ne pouvais pas te laisser rentrer chez toi comme ça !
                   Je fis un petit sourire, reposai mon regard sur ma tasse.
                   -Tu es vraiment gentil mais tu es aussi très étrange, lui avouai-je tout en remuant mon thé avec une petite cuillère.
                   -Ah oui ? Et pourquoi suis-je étrange ? Demanda-t-il.
                   -Eh bien, je n'ai pas vraiment pourquoi tu portais une casquette en plein milieu de la nuit, sous la pluie. (je bue une petite gorgée de mon liquide brûlant) Et je ne comprends pas pourquoi tu la gardais sur ta tête alors que tu étais chez toi.
                   Il parut légèrement surpris, se gratta la tête avant de fixai son regard sur son breuvage. Je le regardai un instant, il semblait perdu dans ses pensées. À quoi pouvait-il bien songer ? Je n'aurai peut-être dû parler de ça... Je soupirai intérieurement. Il releva subitement la tête et plongea son regard dans le mien. Une fois de plus je me sentis légèrement rougir.
                   -Je crois... Que tu as le droit de savoir...
                   -Je-Je ne te force pas à me le dire, m'empressai-je d'ajouter, tu-tu n'es pas obligé de me raconter, après tout on ne révèle rien à une simple connaissance.
                   -Une simple connaissance ? Je te considère comme une amie maintenant.
                   Il me fit un sourire, mon cœur s'affola. J'étais heureuse, il me considérait vraiment comme son amie ?! Je me retins de sauter et crier de joie. C'était le plus beau jour de ma vie.
                   -Comme je te l'ai dit la dernière fois, commença-t-il, je suis originaire de Londres. Je suis né et j'ai vécu toute ma vie là-bas. Ce que j'ai oublié de rajouter c'est que ma famille est très connue dans le monde et surtout en Angleterre.
                   -Vr-Vraiment ?
                   -Oui. (il fit un petit sourire en coin.) Je viens d'une famille de très haut rang qui est étroitement liée depuis des générations  à la famille royale. Si...j'ai mis cette casquette, c'est parce que je ne voulais pas me faire remarquer. Je pensais que jamais je n'allais me faire à cette nouvelle vie, j'ai tout quitté du jour au lendemain afin de rendre un service à mon oncle.  Dès le début, je me suis dit que je n'allais jamais avoir d'ami, tout le monde me connaît à cause de ma famille et j'avais peur que... Les personnes ne m'aiment que pour mon statut. (il me fit un grand sourire qui me fit rougir.) Mais au final, j'ai réussi à me faire une amie qui ignorait tout de moi.
                   Je lui rendis son sourire. Je comprenais mieux pourquoi il avait été soulagé lors de notre rencontre. C'est vrai que je regarde très peu les informations, de ce fait, je n'ai jamais su pour cette famille. Nous terminâmes notre thé dans la joie et la bonne humeur. Vu qu'il m'avait parlé de lui, je lui racontai quelques anecdotes de ma vie qui le fit bien rire. Dix-sept heures arriva rapidement, je m'étais absentée longtemps, ma mère était censée rentrer dans deux heures et je me devais d'être là avant elle. Je me levai doucement, Raphael, gentleman comme il est, me raccompagna chez moi armé de sa précieuse casquette prétextant que la nuit allait tomber d'une minute à l'autre et qu'une fille comme moi ne devait voyager seule.
                   -Merci de m'avoir aidé à emménager, commença-t-il, sans toi, je n'aurai jamais pu terminer en une journée.
                   -Ce n'est rien, je te devais bien ça. Toi aussi tu m'as rendu service.
                   Il me fit un sourire que je lui rendis. Je pris une mèche de mes cheveux et le mis derrière mon oreille. Durant le trajet, j'avais réfléchi à quelque chose et j'avais finalement décidé de lui dire, après tout, je ne devais pas laisser ma chance me  passer sous le nez.  Même si son cœur était déjà pris, je préférai rester auprès lui en tant qu'ami...
                   -Au fait ?
                   -Oui ?
                   -D'après ce que tu m'as raconté, (j'entrelaçai mes doigts nerveusement entre eux) tu viens d'arriver, alors...Enfin je me disais, vu que je vis ici depuis ma tendre enfance, si-si tu le veux bien demain, je peux te faire visiter la ville et puis comme ça tu pourras acheter le nécessaire pour Éros.
                   Je relevai timidement la tête pour voir sa réaction : son sourire était toujours là. Il hocha la tête et accepta mon offre. Nous nous saluâmes et nous rentrâmes chacun chez soi. Une fois la porte refermer derrière moi, je poussai un petit cri, j'étais tellement heureuse qu'il ait accepté, j'allais le revoir ! Je m'empressai de monter à l'étage afin d'appeler Liza pour tout lui raconter à l'exception du fait qu'il venait d'une famille de très haut rang. Elle n'était pas obligée de tout savoir !
     
     

     


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  • Connaître, c'est interroger l'inconnaissable pour s'en étonner. » ~ de Michel Random


                   -Un thé et un fondant au chocolat ! Je vous apporte ça tout de suite !
                   Je fixai le serveur partir en direction des cuisines, emportant la carte des desserts et notre commande avec lui. Je regardai autour de moi, après nous être baladés toute l'après-midi dans la ville, Raphael –qui, au passage avait troqué sa précieuse casquette contre une perruque blonde- m'avait proposé de faire une pause, histoire de se réchauffer. Il était vrai qu'il faisait beau dehors, malheureusement pour nous, nous étions en février et le vent glacial de l'hiver nous avait quelque peu freinés dans notre balade. Heureusement pour lui –et pour moi- je connaissais un petit café très sympa où les desserts étaient divins.
                   Je venais souvent ici avec Bastien, gourmands comme nous l'étions, ils nous étaient souvent difficiles de choisir entre toutes les pâtisseries proposées. Ils nous arrivaient de rester devant la carte des desserts pendant une heure, comparant les mousses au chocolat, les cafés liégeois, les tartes tatins et pleins d'autres.
                   Nous nous étions installés sur une petite banquette, en tête à tête près d'une grande fenêtre. Un léger silence s'était installé entre nous, et, ne voulant pas rougir en le dévisageant, j'avais préféré regarder dehors. Raphael jetait des coups d'œil autour de nous avant de me regardai.
                   -Cette petite ville est vraiment charmante, commenta-t-il un petit sourire dessiné sur les lèvres. Et c'est bien la première fois que je vois une fille qui ne compte pas les calories.
                   Je me grattai légèrement la joue, honteuse d'agir comme ça devant lui. Je savais que j'aurai dû commander un thé ! Mais...Le serveur qui me connaissait très bien –depuis le temps que je viens dans ce café, tous les employés me connaissent-, m'a donné la carte des desserts sans se poser de question en me saluant au passage et... Étant gourmande par nature, je n'ai pas pu résister d'en prendre un !! Le garçon revint quelques minutes plus tard, ma pâtisserie dans une main, le thé de Raphael dans l'autre. Il posa le majestueux fondant au chocolat devant moi et je dus faire un effort considérable pour ne pas me jeter dessus pour l'engloutir. Mes yeux faisaient des vas et viens entre le gâteau et la cuillère. Je me mordis les lèvres, je n'allais pas résister longtemps.
                   -Au fait Mylena, commença le serveur avant de partir, ne mange pas trop vite cette fois-ci, ça serait dommage qu'une de nos meilleures clientes s'étouffe une seconde fois et si ton grand frère l'apprend, le patron va avoir des problèmes !
                   Je me sentis rosir, merci de me faire passer pour un ventre sur patte devant Raphael ! J'entendis ce dernier rire ce qui eut pour effet de me faire ressembler à une tomate bien mûre !
                   -Ne vous en faites pas, je vais la surveiller, assura mon ami.
                   Le serveur hocha la tête et partit s'occuper des autres clients qui attendaient. Raphael prit la petite cuillère et commença à remuer son thé, son sourire toujours scotché au visage. Un nouveau silence s'installa entre nous, j'entrelaçai mes doigts entre eux et regardai mon fondant au chocolat. Une chose non identifiée –plus précisément une cuillère qui ne m'appartenait pas- s'approcha de mon précieux et prit un bout. Je poussai un petit cri horrifié et relevai la tête pour croiser le regard amusé de Raphael, ce dernier avait mis l'objet du crime dans sa bouche qu'il enleva quelques instants plus tard, sans la preuve qu'il avait dû avaler. Il me fit un sourire en coin :
                   -Qui-a-t-il ?
                   -T-Tu...Tu as osé manger un bout de MON fondant !!!?
                   -Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, répliqua-t-il  faussement innocent.
                   Je fis un petit sourire, pris ma cuillère et commençai à manger. Je me retins de pousser des petits bruits prouvant que J'ADORAIS ce dessert. Cette pâtisserie était ... Parfaite. L'extérieur était craquant, l'intérieure moelleux et fondant et le chocolat était à tomber par terre ! Je pourrai faire n'importe quoi pour en manger tous les jours !
                   -Alors, comme ça tu as un grand frère...
                   Je relevai la tête et croisai une seconde fois le regard de Raphael, j'enlevai lentement ma cuillère de la bouche et la posai à côté du gâteau à moitié manger. En y réfléchissant bien, je connaissais des choses sur lui alors qu'il ne savait pratiquement rien de moi –à part que j'étais curieuse et un ventre sur patte !-.
                   -Oui, il s'appelle Bastien et il a cinq ans de plus ce que moi.
                   -Il a l'air... Très protecteur.
                   -C'est le cas... Surtout avec les garçons que je fréquente.
                   -Ah oui ? Et pourquoi ?
                   -Il a eu un très mauvais exemple... Avec mon géniteur. (il me regarda en silence, attendant que je développe.) Mon père était compositeur, il ne vivait que pour la musique, et deux ans après ma naissance, il... Il est parti du jour au lendemain laissant ma mère seule avec deux enfants. Depuis ce jour mon frère le haïe, il n'a plus touché au piano depuis son départ... et il n'a jamais voulu m'apprendre à en faire, prétextant que si  notre mère entendait la mélodie de cet instrument, elle se souviendrait de lui et qu'elle serait malheureuse...
                   Mes yeux me piquaient, j'avais envie de pleurer juste en y repensant. Je ne me souvenais pas du départ de mon père mais je me rappelai des pleures de ma mère après sa « fuite ». Ma chambre étant à côté de la sienne, je l'avais entendu à mainte reprise pleurer. J'essuyai mes larmes et fis un triste sourire.
                   -À cause de ça, Bastien est devenu un garçon turbulent, au lycée, il était connu pour être le rebelle de l'établissement. Il séchait les cours, parlait mal au professeur, il arrivait même à se faire renvoyer. Il traînait tard dans les rues avec des gangs, il a déjà  été arrêté par la police ... (une larme coula le long de ma joue, je l'essuyai rapidement) Mais il a toujours été là pour moi. Lorsque notre mère était absente, il restait avec moi, veillait à ce que je fasse mes devoirs et il m'emmenait même à l'école... Jamais il ne m'a abandonné.
                   -C'est un grand frère exceptionnel, commenta Raphael.
                   -Tu es bien le premier à dire ça,  dés fois, je croise ses anciens professeurs et ils me disent qu'ils sont heureux de ne plus l'avoir dans les pattes et  qu'il était un bon à rien.
                   -Le vois-tu comme ça ?
                   -Bien sûre que non ! Je pense tout le contraire !
                   Raphael fit un sourire qui me surprit. Il prit sa tasse qu'il porta à ses lèvres et prit une gorgé avant de la reposer sur la table. Il regarda dehors quelques instants avant de plonger son regard dans le mien.
                   -À mon avis, il se moquait de la façon dont les gens le voyaient, l'important pour lui, c'était d'être exceptionnel à tes yeux, d'être le grand frère qui s'occupait de sa petite sœur, je suis sûre que la personne qui compte le plus pour lui, c'est toi.
                   Je fis un petit sourire. Il a  raison, j'en suis sûre. Je pris un bout de mon gâteau, et le portais à mes lèvres pour l'engloutir.
                   -Raphael ?
                   -Oui ?
                   -Tu as des frères et sœurs ?
                   -J'ai un petit frère Peter, il a trois ans de moins que moi et comparé à toi et à ton frère... Nous ne nous entendons pas très bien... Je crois même qu'il me déteste. (il soupira et reprit une gorgé de son thé)Avant nous étions comme les deux doigts de la main mais... Tout ça s'est brisé du jour au lendemain...
                   -Que s'est-il passé ?
                   -Il était amoureux de ma petite-amie. Je ne savais pas qu'il avait des sentiments pour elle, bien sûre il m'avait dit qu'il était tombé amoureux d'une fille plus âgée, mais il ne m'avait pas dit son prénom et lui il ne savait pas que je la connaissais. Quand je l'ai présenté à ma famille, mon frère l'a reconnue et notre complicité s'est brisée... Il pense que je l'ai fait exprès...
                   Il fit un triste sourire. Il semblait perdu dans ses pensées. Je me mordis les lèvres. Pourquoi j'ai posé cette question ?! J'aurai dû me taire ! Idiote ! Idiote ! Je suis une idiote !! « Amoureux de ma petite amie » est-ce qu'il parlait de la fille que j'avais vue sur les photos ?  Mon cœur se serra,  mes lèvres tremblaient, me rappelait qu'il avait une petite –amie me faisait tellement mal...j'avais l'impression que mon cœur était déchiré, et que cette douleur allait me tuer à petit feu. Je regardai le reste de mon fondant au chocolat. Je n'avais plus faim, mon chagrin m'avait coupé l'appétit.
                   -Et je pensais que s'il n'avait plus rien entre elle et moi, continua Raphael, la complicité que j'avais avec mon frère reviendrait... Et aujourd'hui, il me haït encore plus, pour avoir rompu avec elle... Et ça fait un an.
                   « Rompu », ça voulait dire que... Je relevai la tête et croisai le regard remplit de tristesse. Mon cœur rata un battement, c'était la première fois que je le voyais comme ça, j'avais l'impression qu'il allait pleurer. Cette histoire avec son frère le perturbait énormément...
                   -Toi aussi, tu es un frère exceptionnel, murmurai-je. Tu as sacrifié l'amour pour que ton frère te pardonne.
                   -Et ça n'a pas eu l'effet que j'espérai...
                   -Je suis sûre qu'un jour ça ira mieux entre lui et toi.
                   -Tu le penses vraiment ?
                   -Bien sûre !
                   Je lui fis un sourire qu'il me rendit. Il termina son thé pendant moi que je mangeai les dernier bout de mon précieux fondant au chocolat. Un autre silence s'était installé entre nous. Silence qui ne dura pas longtemps :
                   -Et tu as eu une nouvelle petite amie depuis ta rupture ? Finis-je par demander.
                   J'avais légèrement tourné le regard pour ne pas voir sa réaction. Je l'entendis poser sa tasse à présent vide sur la table. J'avais légèrement peur, peur de savoir qu'il avait effectivement une autre copine. Ça ne m'étonnerait pas, il est vraiment beau, il doit avoir beaucoup de filles à ses pieds...
                   -Ça fait un an que je suis célibataire et aucune fille en vue.
                   Je soupirai intérieurement. Il était seul, j'avais donc mes chances. Je ne pus m'empêcher de faire un petit sourire. La chance tournait-elle enfin en ma faveur ? J'en avais l'impression.
                   -Et toi, tu as quelqu'un ? Me demanda subitement Raphael.
                   Je me sentis rougir. Mon cœur battait tellement fort dans ma poitrine que j'avais peur qu'il l'entende. J'attrapai une de mes mèches, l'enroulais autour de mon doigt. Je plongeai mon regard dans le sien et fis un petit sourire.
                   -Je suis seule, et... je n'ai personne en vue.
                   Oui un léger mensonge, mais je ne pouvais pas lui dire que j'étais amoureuse de lui. Enfin, un jour je lui avouerai mes sentiments, mais pas maintenant...j'attendrai le bon moment...

                   Je gelais sur place.
                   Il faisait un temps de chien, le ciel était gris, le vent froid soufflait et j'avais qu'une envie me mettre à l'abri. J'enroulai rapidement mon écharpe couleur vert pomme et commençai à marcher en compagnie de Raphael qui me suivait toujours : après tout, je n'avais pas terminé la visite, il restait un endroit qu'il ne connaissait pas. Passant entre les passants pressés de rentrer chez eux, nous débouchâmes dans une petite ruelle. Nous ralentîmes le pas, regardant les vitrines des petits magasins.
                   Comme à mon habitude, je m'arrêtai devant la bijouterie la plus chère de la ville. Depuis plusieurs mois, je regardai la petite bague qui me faisait envie. Étant donner qu'elle était trop chère pour moi, j'économisai pour pouvoir me l'acheter. Je me mordis les lèvres, bande de radins ! Ils n'étaient vraiment pas décidés à baisser le prix, au contraire, ils l'avaient augmenté, sachant pertinemment que c'était bientôt la Saint-Valentin et que les trois-quarts des clients de cette boutique achetés ce genre de bijoux pour leur moitié ! Je croisai les bras, arrêtai de fixer la bague -que je n'aurai peut-être jamais- et continuai ma route, toujours suivit par Raphael.
                   Après avoir marché quelques minutes, nous arrivâmes près d'une petite boutique. Je fis un grand sourire et regardai mon ami qui arqua un sourcil en regardant la petite boutique et par la suite, me dévisagea étrangement.
                   -Dois-je comprendre que tu n'aimes pas ma façon de m'habiller ?
                   -Ce-ce n'est pas ça, m'écriai-je en rougissant légèrement, je n'avais pas prévu de te montrer ça, mais, hier, j'ai reçu un message du gérant. ( il arqua une seconde fois, son sourcil, mes joues rosirent )On-On devrait entrer avant qu'on se transforme en glaçon !
                   Je me précipitai vers la porte, l'ouvris rapidement puis nous nous introduisîmes dans le magasin. Tient, étrange, il n'était pas là. Je soupirai intérieurement, où était-il encore passé !? Je commençai à marcher dans la pièce, suivis de très très près par Raphael. Un bruit sourd nous fit sursauter, puis nous entendîmes quelqu'un juré. Je me précipitai ver le local où les futures tenues étaient créées et découvris une personne étalée par terre. Elle se redressa péniblement en se grattant la tête et d'après les prunelles grises cachaient par quelques mèches noires, le gérant était très surpris de me voir.
                   -Tu as un vrai don pour te casser la figure, lui fis-je remarquer.
                   -Et toi, tu as un don pour venir au mauvais moment.
                   Je lui fis un sourire en coin et l'aidai à se relever. Il essuya la poussière qui s'était collée à ses habits, regarda dans les alentours et parut comprendre qu'on n'était pas que tous les deux. Il dévisagea Raphael plusieurs minutes, s'avança vers lui avant de déclarer :
                   -Qui s'est ?
                   -Xavier, je te présente Raphael. Raphael voici Xavier Valaize, c'est le meilleur ami de mon frère et le gérant de la boutique.
                   -Tu sais ce qui va se passer si Bastien l'apprend.
                   -Xavier, ce n'est qu'un ami, rien de plus ! Et puis... Je suis une grande une fille ! (les garçons me dévisagèrent et je me sentis légèrement rougir, je croisai les bras et regardai ailleurs) Bon... Euh, tu m'as envoyé un message comme quoi elle était prête.
                   -Presque prête, rectifia le meilleur ami de mon frère, il reste quelques finitions à faire, mais pour ça, j'ai besoin que tu la portes.
                   Il ordonna à Raphael d'attendre dans la salle principale –ici, la pièce où il vend ses habits-  et me fit signe de le suivre, ce que je fis sans broncher. Je n'y crois pas, j'allais enfin la voir, après plusieurs mois d'attente ! Je jetai un bref coup d'œil à mon ami : bras croisé, il nous regarda partir puis tourna les talons afin de retourner à l'endroit que lui avait conseillé Xavier. Nous pénétrâmes dans une pièce lugubre qui fut bientôt éclairée. La salle –qui, au passage était très mal rangé- était poussiéreuse, de fines particules chatouillèrent mon nez et je ne pus m'empêcher d'éternuer, en essayant avec une de mes mains d'éloigné mes assaillants. Étant habitué à ce milieu, Xavier s'empressa de farfouiller dans son bazar afin de la trouver.
                   -Tu sais, ce n'est pas un endroit pour mettre une tes nouvelles créations, lui fis-je remarquer.
                   -Je n'ai plus de places dans la salle de stockage.
                   -Mais... Tu en avais, il y a deux mois, qu'est-ce qui c'est passé ?! Tu as encore créé une nouvelle collection ?! Demandai-je toute excitée.
                   -Mmm, pas vraiment. J'ai reçu une commande il y a trois mois, le manager d'un groupe de musique m'a demandé de créer des tenues ressemblant le plus possible à celles portées au temps de la cour de Louis XIV, ça n'a pas été un gros problème, vu que je travaillais déjà sur ta tenue qui est sur le même thème.
                   Voulant à tout prix un costume parfait pour le jour du carnaval, j'avais demandé –supplié serait plus juste- à l'ami de mon frère de me concevoir une tenue digne des grandes dames de 1700. Il avait décidé de m'en faire une et gratuite en plus ! Ce que j'oublie de préciser dans l'histoire, c'est que je l'ai imploré pendant trois longs mois. Comme quoi ça sert d'être la petite sœur de son meilleur ami !
                   -Xavier, commençai-je, ces personnes vont porter TES tenues, c'est un très bon moyen pour toi de devenir célèbre !
                   Il fit un sourire et continua à chercher mon costume. Une fois mon précieux découvert, il le prit délicatement dans ses bras et se tourna vers moi.
                   -Allé viens la princesse, tu vas aller l'essayer dans la pièce où attend ton prince.
                   Je me sentis rosir.
                   -Ne-Ne dit pas n'importe quoi ! Ce-Ce n'est qu'un ami !
                   -Peut-être, mais tu l'aimes, non ? Demanda-t-il en faisant un sourire en coin. Et n'essayais pas de le nier, je t'ai grillé.
                   Je rougis encore plus, baissai légèrement la tête et commençai à rejoindre Raphael suivit par Xavier qui avait toujours son petit sourire dessiné sur le visage. Même lui...l'a remarqué. Le connaissant, il va le dire à mon frère en même temps, c'est son meilleur ami, et il ne lui cache rien. Je soupirai, juste en imaginant le cataclysme qu'allait causer Bastien en l'apprenant.
                   -T'inquiète je dirai rien, me souffla Xavier en entrant dans la pièce principale.
                   Je fis un grand sourire, je lui fis un rapide bisou sur la joue en le remerciant au passage. Il était trop gentil ! Raphael, toujours bras croisés, nous attendait, adossé au mur. Une fois dans son champ de vision, il se rapprocha de nous. Xavier me regarda du coin de l'œil, et me fit signe de m'approcher d'une des cabines d'essayage. Il me donna délicatement mon costume et me proposa d'entrer à l'intérieur afin que je puisse l'essayer, ce que je fis sans hésiter. Je posai ma tenue et commençai à me déshabiller. Une fois en sous-vêtement, je regardai de plus près les habits que j'allais essayer. Je savais que le costume était complexe à mettre et pourtant, j'avais choisi ces vêtements. Qu'est-ce que je devais mettre en premier ? La friponne composée de son corsage et de sa longue jupe ou bien la chemise et les jupons ? Oui, je mettais renseigné sur les noms des différents habits, mais je n'avais pas retenu l'ordre de passage ! En plus, je commençai à avoir froid en sous-vêtement ! Je poussai une petite plainte.
                   -J'entends un soupir, aurais-tu besoin d'aide, par hasard ? Demanda Xavier.
                   - Je ne sais pas quoi mettre... Et puis comment on met ces jupons ?!
                   -Attend, j'arrive.
                   J'allais hurler, lui dire de ne pas entrer, mais trop tard – à croire qu'il avait campé juste devant !-, j'eus juste le temps de prendre mon t-shirt et de me cacher derrière. Xavier croisa les bras et fit un sourire en coin.
                   -Tu sais, je t'ai déjà vu en maillot Mylena, pas besoin de te cacher !
                   -Per-Pervers, t'aurais pu attendre !!
                   Le meilleur ami de mon frère soupira, il attrapa la chemise ainsi que les jupons qu'il me demanda de mettre, chose assez difficile pour moi, je me sentais vraiment très à l'étroit à l'intérieur –sûrement dû à la présence de Xavier -. Une fois les premiers vêtements mis, il me demanda de mettre la longue jupe, ce que je fis sans attendre puis dans les secondes qui suivirent, il me montra le corsage.
                   Je louchais devant ce vêtement, je repensais à ce film que j'avais vu récemment sur les pirates :   une femme –je sais plus son nom- avait reçu de son père, une magnifique robe venue d'Angleterre, ses servantes avaient tellement serré son corset, que lorsque qu'un type – un commandant de la marine, je crois- l'a demandé en mariage en haut d'un grand mur, elle a eu le « souffle coupé » et elle est tombée direct dans la mer. Heureusement pour elle, un pirate – un peu loufoque- l'a sauvé de la noyade et du vêtement « coupeur-de-respiration » !
                   Xavier me mit le corsage dans les bras et je n'eus qu'un seul choix : de me vêtir avec. Dès que je réussis à le mettre, Xavier m'aida à le serrer, bien entendu, je lui demandai de ne pas serrer trop fort afin de ne pas manquer d'air ! Il m'assura que le pire était passé et qu'il ne restait plus qu'à enfiler un deuxième vêtement appelé « robe » et lui aussi composé de deux parties. Il était ouvert et grâce à ça, on pouvait admirer la longue jupe et le corsage. Une fois que j'eus terminé ma séance de torture, nous sortîmes de la cabine sous le regarde de Raphael qui n'avait pas parlé depuis le début – à croire qu'il était devenu muet lorsqu'il avait rencontré Xavier-. Le meilleur ami de mon frère m'emmena devant le miroir le plus près. Je restai sans voix. Cette tenue était vraiment très belle, j'avais vraiment l'impression d'avoir fait un bon dans le passé. La longue jupe était d'un vert assez foncé et la « robe » était de couleur marron. Le décolleté était bordé d'un col de dentelle plus large, et les manches s'arrêtant aux coudes se terminer par un flot de dentelles. Je me retournai brusquement vers Raphael, afin de voir sa réaction. Il semblait très surpris de me voir dans cet accoutrement – peut-être s'attendait-il à ce que je porte une tenue plus simple-. Je m'avançai timidement vers lui, en rougissant légèrement.
                   -Tu-Tu aimes ? Demandai-je, hésitante.
                   -Elle te va à merveille...
                   Je rougis de plus belle, et le remerciai pour le compliment, je me retournai vers Xavier qui me montrait son pouce en faisant un clin d'œil. Je fis un grand sourire. Cette journée était parfaite... Et elle allait devenir inoubliable...

                   - Encore merci de m'avoir raccompagné.
                   -C'est moi qui te remercie pour cette sortie.
                   Je rougis légèrement. Encore une fois mon cœur battait à la chamade, en seize ans d'existence, c'était bien la première fois que je sentais mon cœur battre comme ça. Au début, cela m'avait surpris, mais maintenant, je trouvai ça plutôt agréable, comme ces petits papillons qui volaient dans mon ventre –bien sûre, c'est une comparaison, je n'ai pas mangé d'insectes au déjeuné !-. Nous nous regardâmes quelques minutes dans les yeux, sans parler et puis sans crier garde, Raphael fit un pas vers moi me faisant légèrement sursauter.
                   -J'aimerais te remercier pour aujourd'hui, commença-t-il. Alors, si tu es libre demain soir, j'aimerai bien t'inviter au restaurant.
                   J'ouvris grands les yeux. Mon cœur rata un autre battement. Il m'a demandait de sortir demain soir ? J'ouvris la bouche, mais aucun son ne sortit. Je n'arrivai plus à parler. Il me regarda légèrement inquiet.
                   -D'accord pour demain ! Finis-je par déclarer après quelques secondes.
                   Il fit un petit sourire, me donna l'adresse du restaurant, me salua et fit demi-tour pour rentrer chez lui. Je regardai Raphael partir, je roulai ma lèvre inférieure entre mes dents et rentrai chez moi. J'avais encore du mal à le croire... Il m'avait invité au restaurant ! J'enroulai une mèche de mes cheveux autour de mon index, en me remémorant ce que je venais de vivre. Il m'avait demandé ça si... Brusquement que je n'avais rien vu venir. Je courus jusqu'à ma chambre posai mon sac qui contenait mon costume sur-mesure sur mon lit, attrapai mon téléphoné. Je composai rapidement le numéro de Liza, en priant pour qu'elle l'ait avec elle et qu'elle soit libre...
                   Cela faisait simplement une dizaine de minutes que je parlai avec elle, je lui racontai notre balade dans les moindres détails et j'en profitai pour lui annoncer que j'allai au restaurant avec lui. Elle hurla dans l'appareil, elle était contente pour moi, et je ne pus m'empêcher de sourire...
                   -C'est lui qui t'a demandé !!? S'empressa de demander Liza.
                   -Oui !! Il m'a invité au restaurant ! J'ai tellement hâte d'y être !!
                   -Et c'est quand qu'elle est prévue cette petite sortie ?
                   -Demain soir ! Oh Liza, j'ai tellement hâte d'y être ! Je-Je ne sais même pas comment m'habiller ! Il m'a proposé ça subitement et...
                   -Mylena ? Me coupa calmement mon amie.
                   Aïe, cette façon de me faire taire ne me dit rien qui vaille. D'habitude, elle m'aurait laissé parler, mais là...
                   -O-oui ?
                   -MAIS TU ES IDIOTE OU QUOI ?!
                   Je sursautai. Mais pourquoi elle me hurlait dessus ?! Qu'est-ce que j'avais encore fait ? J'aurai dû ... Refuser ? Ce n'est pourtant pas son genre de me dire ce ça, elle s'est plutôt «  mais vas-y fonce ! » ... Alors pourquoi réagissait-elle comme ça ?
                   -P-Pourquoi, tu me cries dessus ?!
                   -CRÉTINE !! Demain, quel jour on est ?!
                   -Euh... Mercredi. Pourquoi ?
                   -Mais non abrutie ! Tu oublies le plus important ! Demain, c'est la Saint-Valentin !!

     

     

     
    Pour la séance habillage d'Mylena, je ne sais pas si vous avez tout compris - à vrai dire c'est assez compliqué à expliquer >.< et je ne savais pas comment mit prendre-, alors pour faire légèrement plus simple j'ai décidé de joindre une image avec les noms écrits dessus, en espérant que ça vous aide :

    Je n'ai pas écris la "friponne" à la place j'ai préféré écrire les deux parties qui le composent ! Malheureusement on ne vois pas la chemise ni les jupons, ce qui est bien dommage >.<" mais au pire vous chercher sur internet si vous voulez vraiment voir.


    10 commentaires
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    Le 27 avril 2014
     
    Cher Lecteur, Chère Lectrice,

    Sachez que cet article annonce une nouvelle qui pourrait vous décevoir ou vous attrister...
    Comme vous l'avez sans doute remarquer, que je n'ai pas posté intégralement mon roman sur ce blog...
    Vous vous demandez sûrement pourquoi vous ne pouvez pas lire la suite, n'est-ce pas ?
    Je ne compte pas détailler le pourquoi du comment. Ci-joint, le statut (raccourci par mes soins) que j'ai posté sur ma page Facebook, vous comprendrez (je l'espère) la raison de la "non-publication" de la fin de la fiction ainsi que le retrait des chapitres 5 à 31.

    Merci d'avoir lu ces premiers chapitres, et n'hésitez pas à laisser une trace de votre passage ici et/ou sur le livre d'or du site => Cliquez-ici !
     
    "" Bonjour à vous.

    [...]

    Voilà, je viens vous dire que j'arrête la publication de ma fiction pour certaines raisons comme par exemple le fait que trop peu de gens prennent la peine de jouer le jeu en voulant respecter mes règles et qu'au final seule quelques lectrices fassent l'effort de m'aider à m'améliorer...
    Ce n'est qu'une raison parmi tant d'autre...

    Je continuerai de m'occuper de mon blog ( je vais aussi mettre les chapitres 5 à 31 hors-lignes pendant pas mal de temps (voir pour toujours !)) , je compte bien évidemment finir cette fiction, mais si je ne veux pas continuer à la poster puisque pendant les grandes vacances d'été, je vais la corriger entièrement, faire des modifications et sûrement l'envoyer à une maison d'édition, et je n'ai aucune envie de la publier intégralement sur la toile avant d'avoir eu une réponse (négative ou positive) d'une maison d'édition...

    [...]

    Voilà, c'était les nouvelles de la semaine ! Et encore désolée d'arrêter comme ça, je réfléchissais à cette éventualité depuis déjà pas mal de temps...

    À la prochaine !! ""

     

    News du 04 août 2014
    Cher Lecteur, Chère Lectrice,

    Suite à quelques imprévus durant les vacances d'été, je ne pourrais pas finir la fin de mon roman avant fin août comme je vous l'avais annoncé au mois d'avril. Je reporte donc ce fameux projet jusqu'à la fin de l'année, et, si tout se passe bien, j'enverrai mon roman en début d'année 2015, voir même en décembre 2014 si j'arrive à le finir et à le corriger dans les temps...
    Il va falloir attendre encore quelques temps... Désolée...
     
     

    News du 06 décembre 2014
    Cher Lecteur, Chère Lectrice,

    Je dois vous avouer que je rame énormément depuis quelques mois, c'est bien simple, je n'arrive plus à me concentrer sur mon roman...
    Arriverai-je à la finir un jour ? Je commence un peu à douter... 
    En tout cas, il est certain que je n'aurais pas fini pour le début de l'année prochaine étant donné que j'ai mes partiels dans la même période (ce qui veut dire que je vais passer toutes mes vacances de Noël à réviser chou-ette) et qu'il me reste pas mal de chapitres à écrire ( ~7 chapitres) sans compter le temps que je vais passer à corriger tout mon roman !
    Je reporte donc encore une fois mon projet et cette fois-ci, je ne peux vous donner de date étant donner que l'avancement est quasi inexistante ... 
    Désolée...
     

    ♥ Amy D. Fernandes 

     


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    Voilà, vu que cela fait longtemps que je n'ai rien posté sur mon roman, j'ai décidé d'y remédier ! Comme le dis clairement le titre de cet article, je vous ai posté un petit "bonus".
    N'arrivant pas à avancer sur mon maudit projet, je me suis dit que si je m'imaginais la quatrième de couverture de mon roman, j'arriverai enfin à contrer mon syndrome de la page blanche.
    Ceci n'est qu'un "premier jet" (j'ai posté ci-joint, le croquis de départ et la colorisation), il y a encore beaucoup de choses à modifier et améliorer.
    De plus, je ne suis pas très douée en dessin et encore moins en coloriage sur ordinateur, vous pouvez bien sûr faire des critiques négatives tant qu'elles sont constructives et bien argumentées !
    Exemple de commentaire NON-CONSTRUCTIF : "C'est nul/moche."

     

    Avant :

    Bonus : quatrième de couverture de Dream On !

    RemarquesVoici le croquis que j'ai fait à la main avant de le scanner. Comme je l'ai expliqué plus haut, ceci n'est qu'un "croquis" donc je n'ai fait figurer que les emplacements importants et les dessins importants de cette quatrième de couverture ! Donc c'est tout à fait normal qu'il ait plus d'éléments dans la colorisation, je les ai rajoutés durant cette phase, car cela risquait de bourrer le dessin d'informations le rendant illisible même pour moi !

     

    Après :

    Bonus : quatrième de couverture de Dream On !

    RemarquesLa colorisation... Une phase extrêmement difficile pour moi et que je foire tout le temps, et celui-ci n'échappe malheureusement pas à la règle...
    J'avais envie de bien démarquer l'emplacement où allait se retrouver le résumé, tout en faisant quelque chose d'élégant (parce que oui, pour moi, un cadre rectangle ce n'est pas très raffiné !).
    Lorsque j'ai colorié le titre, j'ai trouvé qu'il était très mal réussi alors j'ai pris mon courage à deux mains, je l'ai refait correctement sur feuille, je l'ai scanné puis colorié et je l'ai inséré dans le dessin, alors c'est normal si vous voyez une grosse différence, je tiens à le préciser !
    Concernant le code barre, j'ai tellement galéré pour le reste que j'ai préféré en prendre un directement sur le net pour que le rendu soit plus... Hum... Authentique, on va dire.
    Enfin, pour les jolies gambettes qui se trouvent en haut, je dois bien avouer que j'ai eu vraiment beaucoup de mal, j'ai même failli abandonner, ce n'était vraiment pas facile à colorier avec Paint et ça m'a pris un temps fou, vous ne pouvez pas imaginer à quel point ! N'étant pas douée en coloriage, j'ai évité de faire les zones d'ombre afin de ne pas trop gâché mon dessin !
    Pour dire quelques mots sur les couleurs employés, je ne voulais pas mettre de rose parce que je trouvais que cela faisait trop fille, trop guimauve et il en était hors de question. De plus, je voulais des couleurs chaudes qui attirent le regard (donc le rouge, orange, jaune, doré et toutes leurs nuances) c'est lesquelles j'ai choisi ce type de palette !

     

     

    Voilà, vous savez tout (ou presque) de ce petit bonus !! N'hésitez pas à laisser votre avis argumenté bon ou mauvais sur cet article ! Cela m'aiderait à l'améliorer si vous pouviez me donner votre ressenti !


    P.S : ne voulant pas faire de carnage avec la première de couverture du roman, je recherche quelqu'un de très très bon en dessin graphique et de colorisation sur ordinateur pour m'aider !!! Il y a une Amy D. Fernandes en détresse !! Venez-lui-en aide s'il vous plaît !!!

     

     Amy D. Fernandes 

     


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