• Dream On !

     ~ Bienvenu(e) dans la rubrique "Dream On ! " !!

    Ici vous retrouverez le début de mon roman qui relate l'histoire d'une jeune fille qui n'est jamais tombé amoureuse à la recherche du fameux "prince charmant". L'héroïne évolue dans le monde réel que nous connaissons tous, rencontre différents sentiments nouveau pour elle : l'amour, la déception amoureuse, la jalousie et durant cette trilogie nous la voyons grandir.

    Vous vous direz sûrement que cette histoire est "banale" et "ennuyante", qui sait vous avez peut-être raison. Cependant ce n'est pas un roman d'amour comme les autres. D'après les dires (de mes anciennes lectrices âgée de 12 à 19 ans) sur le blog principal), on s'identifie facilement au personnage principal et on s'attache rapidement, on rie, on sourit, on pleure avec elle. On a aussi envie de me tuer car j'ai tendance à mettre du suspense un peu partout et aussi parce que je martyrise notre héroïne (et mes lectrices par la même occasion.)

    Alors même si vous n'êtes pas forcement "fan" des histoires d'amour, je vous pris de lire au moins les quatre premiers chapitres et de laissez une chance à ce roman de rentrer dans votre vie. Cela serait pour moi, la plus belle chose qu'une personne puisse faire !

    P.S : cette histoire n'a pas encore été publiée, mais j'espère qu'un jour elle le sera pour que vous pussiez connaître la fin de ce roman (du moins, si ce n'est pas votre cas, je connais des dizaines de personnes qui aimeraient savoir la fin).

     

    ♥ Amy D. Fernandes 

  • {Roman} Dream On ! - Résumé

     

    Titre de la fiction : Dream on ! Tome 1 : Quand te trouverai-je ?
    Auteur : Amy D. Fernandes
    Genre : Amitié ; Romance ; Vie scolaire
    Avancement : 85% de bouclé en ce qui concerne l'écriture ; 20% concernant la correction des fautes et autres erreurs !

    Résumé :

                    Qui n'a jamais rêvé une fois dans sa vie de rencontrer l'homme idéal, le...prince charmant ? D'être dans ses bras, de humer son parfum, de passer ses jours à ses côtés ?
                    Du moins, si ce n'est pas une de vos priorités principales, c'est celle de Mylena Cheylan, une jeune lycéenne banale de quinze ans. On pourrait croire qu'elle n'a pas de problème à le trouver avec son physique avantageux, cependant malgré tous les efforts qu'elle fait depuis sa tendre enfance, ce fameux prince charmant est bien décidé à jouer à cache à cache avec elle alors qu'elle ne manque pas de prétendants!
                    Mylena est-elle trop difficile ? Peut-être...
                    Les vacances de février sont arrivées,  la Saint-Valentin, fête des amoureux approche à grand pas, peut-être qu'elle le trouvera enfin ? Qui sait...seul l'avenir nous le dira....
     
     

    Remarque : Vous pouvez trouvez le début de mon roman dès la page n°2


     Sur ce ... BONNE LECTURE !!!

     

    ♥ Amy D. Fernandes 

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  •               -S'il te plaît, sors avec moi.
                  Je soupirai et regardai le jeune homme devant moi. Grégoire était un des garçons les plus populaires de notre lycée, excellent joueur dans l'équipe de foot, il était admiré de tous et pratiquement toutes les filles étaient à ses pieds ... sauf moi. Je n'avais pas flashé sur lui et je pense que ça n'arrivera jamais. Il n'était pas le premier à me solliciter pour ça, depuis mon arrivé en seconde, je n'arrêtais pas de cumuler les demandes et à chaque fois, je répondais la même chose :
                  -J-Je suis désolée mais... Je ne suis pas amoureuse de toi.
                  Et comme à chaque fois le garçon faisait une grimace avant de partir rejoindre ses amis qui l'attendaient un peu plus loin. Je soupirai une seconde fois, regardai l'adolescent partir puis je finis par me tourner vers mes amis qui avaient assisté à l'échange. Maximilien Klein –Maxi' ou Max' pour les intimes-, mit ses doigts dans ses cheveux blonds et scrutait le moindre de mes gestes avec ses yeux couleur or puis sans crier garde il frappa dans ses mains me faisant légèrement sursauté.
                  -Mylena Cheylan, briseuse de cœur, clama-t-il. Tu en es à combien ? Tu as dépassé la vingtaine, il me semble, n'est-ce pas Liza ?
                  -C'était le vingt-deuxième pour être exacte, répondit la concerner.
                  Liza Rosen, ma meilleure amie, ses yeux bleus pétillants me dévisageaient, attendant sûrement que je me plaigne comme à mon habitude, ils avaient pris l'habitude de compter tous les garçons qui se confessaient à moi et cela avait tendance à m'énerver surtout quand ils le clamaient au monde entier, entre autres ma famille. Ses longs cheveux roux soyeux encadrés, sa frimousse d'ange, faisaient des envieuses. Dans tout le lycée, on l'a surnommé « la poupée de porcelaine » , surnom donné à cause de sa petite taille, sa peau pâle et de son visage enfantin. Elle mit ses mains sur ses hanches et me fit un sourire en coin.
                  -Mylena, commença ma complice, si tu continues à les rejeter toute ta vie, tu vas finir vielle fille ! Grégoire était le candidat idéal, il est beau, doué à l'école en plus du sport et très gentil !
                  -Je sais ... Mais...
                  -.... Il ne t'attire pas et tu ne ressens rien pour lui, termina Max'.
                  -O-Oui...
                  Mes deux compagnons soupirent en même temps, je baissai légèrement le regard. Étais-je bizarre ? Pourquoi les plus beaux garçons ne m'intéressaient pas alors que même Liza bavait dessus ? J'entrelaçai légèrement mes doigts. Pourquoi je n'arrive pas à tomber amoureuse ? Suis-je condamnée à rester seule ? Une dizaine de garçons très mignons m'ont proposé de sortir avec eux, la plupart des filles auraient accepté, les joues rouges, le cœur battant, alors que moi, je ne ressentais rien de cela...
                  -L'important, continua Liza voyant ma mine s'assombrir, c'est de trouver l'homme qu'il te faut.
                  Cela fait longtemps que je le cherche cet « homme » et je ne l'ai jamais trouvé à croire qu'il me fuit comme la peste. Depuis toute petite, je rêve de le rencontrer et de vivre une magnifique histoire d'amour comme dans les livres, mais... Il faut croire que ce n'est pas mon destin. Je hochai légèrement la tête en me mordillant la lèvre inférieure et finis par baisser la tête. Mes yeux verts s'embuèrent de larmes.
                  -Et si... Je ne le trouve jamais ? Murmurai-je.
                  Oui, je commençais à désespérer, plus les jours passaient, plus je baissai les bras. Chaque jour, dans les couloirs du lycée, je voyais des couples roucouler dans leur coin qui ne se souciaient pas du monde extérieur comme s'ils étaient dans une bulle hermétique, je les enviais, ces jeunes filles amoureuses dans les bras de leur copain... Mes amis s'approchèrent de moi et me prirent dans leur bras. Heureusement que je pouvais compter sur eux quand je n'avais pas le moral, ils ont toujours été là pour moi.
                  -Ne t'inquiète pas, me chuchota Maximilien, un jour, tu le trouveras.
                  Je l'espère du fond du cœur...




    Et voilà THE prologue. Rien de passionnant, je sais.
    Un peu ennuyant ? Je trouve aussi, mais au moins ça montre la magnifique amitié entre le personnage principal et ses amis *o* ainsi que leurs quelques caractéristiques. 
    Avis à mes chères lectrices, le prochain chapitre risque d'être...assommant, pas passionnant du tout, en clair très très ennuyant( je me suis même endormi en l'écrivant >.<") cependant il est très important pour le démarrage de cette histoire, je m'excuse d'avance et surtout ne vous endormez pas devant votre ordi xD
    On se revoit bientôt !!


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  • L'espérance, c'est sortir par un beau soleil et rentrer sous la pluie. » ~ de Jules Renard

     
                -Mylena ?
                Je poussai un petit grognement, regardai mon réveil et constatai qu'il était sept heures du matin, je mis mon coussin sur ma tête. Mais zut à la fin, je suis en vacance, elle pourrait me laisser dormir quand même !! J'entendis la porte de ma chambre puis le bruit des talons de ma mère s'approchant de mon lit.
                -Mylena ? Répéta-t-elle. (je grognai une seconde fois, afin de lui faire comprendre que je l'entendais)Excuse-moi de te réveiller alors que tu es en vacance, mais... C'est juste pour t'informer que je ne rentrerai pas ce soir, je suis de garde cette nuit.
                Encore ? Je poussai un soupir, enlevai mon coussin et me redressai légèrement pour croiser le regard émeraude de Diane, ma génitrice. Ma mère était infirmière et elle n'était pas souvent présente à la maison mais je ne lui en voulais pas, elle s'était toujours bien occupée de Bastien –mon grand frère- et de moi, même lorsque notre père est parti, la laissant seule avec deux enfants à charge. Je ne me souviens pas de son départ, à l'époque, je n'avais que deux ans, mon frère, lui en avait sept et il s'en souvenait encore. Il n'a jamais accepté sa "fuite" et depuis ce jour, il le déteste. Malgré cette séparation, très douloureuse pour ma mère, elle a toujours su être douce, aimante, souriante et à l'écoute de nos besoins. Il y a des jours où je me demande comment elle a réussi à rester zen lorsque mon frère faisait sa crise d'adolescence, c'était une vraie catastrophe, chaque jour était pire que le précédent pourtant, je n'ai jamais vu ses cheveux blonds coupés court s'irisaient sur sa tête lorsqu'il faisait la pire bêtise. Si cela avait été notre grand-mère, Bastien aurait souffert le martyr.
                Elle était une maman parfaite, nous le savions et nous l'adorions. Elle caressa mes longs cheveux brun foncé presque noirs avant de poser ses lèvres sur mon front. Elle me murmura de ne pas faire trop d'idioties pendant son absence et sortit de me chambre. Je regardai le plafond de ma pièce. Moi ? Faire des bêtises ? Elle sait très bien que je ne suis pas Bastien et que je ne fais jamais rien. Je me rallongeai dans mon lit, espérant me rendormir, en vain. À force de gigoter dans tous les sens pendant trois bonnes heures, je décidai de me lever afin de prendre mon petit-déjeuner. Une fois mon bol remplit de céréales, je commençai à manger tranquillement en repensant à ce que j'avais appris la veille. Étant donner que mon frère est dans une école spécialisée, il vit très loin de la maison, de ce fait, je ne le vois que très rarement. À vingt et un ans, il se sentait prêt à vivre seul dans un appartement – je ne préfère même pas savoir dans quel état il est,  Bastien déteste faire le ménage, en sa présence il ne faut jamais parler de « balayer », « ranger » ou  « nettoyer », je vous laisse imaginer les dégâts-.
                Maman m'a informé qu'il ne rentrait pas pour les vacances de février, mais promettait de venir pour celles de Pâques, d'après elle, il y aurait une fille derrière tout ça, mais ce n'est qu'une supposition. Récapitulons, si ma génitrice continue à travailler non-stop et que mon frère n'est pas là, je vais me retrouver toute seule dans la maison. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire ? Liza n'est pas là pendant les deux prochaines semaines, elle est allée skier et Max' est parti voir sa grand-mère et ne rentre que dans une semaine. Je soupirai et posai mon bol vide dans l'évier. Je n'avais rien de prévu aujourd'hui, en regardant par la fenêtre, je pouvais constater qu'il y avait un magnifique soleil. Où était la soit disant averse qu'avait annoncée la météo ? Il n'y avait aucun nuage dans le ciel ! Bon, je sais ce qu'il me reste à faire : m'habiller et profiter du beau temps !

                   Plus je me regardai dans mon miroir, plus j'avais l'impression d'être... Pathétique. Oui, j'étais vraiment pathétique... J'avais décidé de m'habiller avec les vêtements de ma mère afin de faire plus mature, le résultat que j'avais obtenu était loin de mes espérances. Je lui avais « emprunté » un pull à col roulé caramel qui collait au corps, ainsi qu'un jean coupe slim, légèrement taille basse, un foulard au motif léopard et des bottes marron avec un talon de sept centimètres. Je pris un élastique et attachai mes cheveux en queue de cheval.
                J'avais adoré cette tenue, mais elle allait beaucoup mieux à ma génitrice qu'à moi. Je fis une grimace, tant pis, je vais rester comme ça aujourd'hui et demain, je remettrai mes anciens habits. Je me dirigeai à grand pas vers la porte d'entrée de la maison. C'était la première fois que je mettais des talons et j'ai failli tomber à maintes reprises – heureusement que je n'étais pas loin d'un meuble !-. Une fois dehors, je fermai la porte à clé et les fourrai dans la poche de mon pantalon. Les doux rayons du soleil caressèrent ma joue, je m'étirai, aujourd'hui, j'avais décidé que j'allais passer ma journée dehors. Qui sait peut-être que j'allais rencontrer l'homme idéal, mais j'en doute. Je commençai à marcher dans les rues de la ville bondées de personnes faisant leurs courses. Je ne pensai pas qu'il pouvait y avoir autant d'adulte pendant les vacances scolaires.
                -Hé ma petite dame ?
                Je me retournai et croisai le regard d'une personne que je connaissais depuis ma tendre enfance. Il fut surpris de me voir. Je m'approchai de lui et enlaçai, l'homme d'une soixantaine d'années qui était aussi mon grand-père du côté maternel. Je remarquai du coin de l'œil, son stand où il vendait les produits qu'il faisait lui-même pousser dans sa ferme.
                -Mylena ? Tu es resplendissante, tu as un rendez-vous ? Me demanda-t-il, un sourire taquin dessiné sur les lèvres. Si c'est le cas, ce garçon a vraiment de la chance.
                -Hein ? Euh... Non, non, murmurai-je un peu embarrassé. J'avais envie de m'habiller comme maman, mais le résultat n'est pas super.
                -Ne dis pas de sottise, tu es magnifique, tu ressembles à un adulte habillé de la sorte.
                Je lui fis un sourire. Nous continuâmes à parler du temps où j'étais petite pendant un petit moment avant qu'un client vienne lui acheté ses produits, je lui fis la bise et le laissai à ses affaires pensant qu'il fallait mieux qu'il vende toutes ses marchandises avant de rentrer sans quoi il se ferait sévèrement disputer par grand-mère. Je continuai à marcher pendant une bonne heure avant de constater qu'il était midi passer –je me demandai aussi pourquoi mon ventre faisait un drôle de bruit-, heureuse d'avoir pris un peu de liquide, je me précipitai vers l'épicerie la plus proche et m'achetai un sandwich. Je remerciai le caissier, pris mon casse-croûte et sortis du bâtiment. Cela faisait longtemps que je n'avais pas mangé dehors.
    Je remarquai que des hommes m'observaient et sentir leur regard sur moi, me fit froid dans le dos. Lorsque je fus obligée devant eux, je les entendis siffler, mais je fis comme si je n'avais rien entendu et continuai à marcher, je déteste ce genre de mecs, ils sont du genre à ne penser qu'à « ça », ils m'horripilent ! Une fois loin d'eux, j'enlevai le film transparent qui recouvrait mon sandwich et je commençai à le manger tout en regardant les diverses vitrines des boutiques.
                Une fois mon repas terminé, je continuai ma balade, en espérant ne pas faire de rencontre avec des hommes horripilants. Le centre-ville était animé, les enfants se couraient après, jouaient, riaient entre eux. Je fis un petit sourire, ils étaient si heureux et tellement mignons. J'entendis des hurlements qui me firent sursauter. Qu'est-ce que c'était ? Quelqu'un était en danger ? Alors pourquoi personne ne s'en soucier ? Ils faisaient comme si de rien n'était. Pourtant, c'est souvent mauvais signe lorsqu'une personne hurle, non ? D'autres cris se firent t'entendre, je précipitai vers la source du bruit, je traversai plusieurs petites rues, slalomai entre les voitures mal garées. Ce n'était vraiment pas facile de faire ça avec des talons et je commençai à avoir un peu mal. C'est bien la dernière fois que j'en mets !
                Je débouchai sur la rue principale et fus surprise de constater qu'il y avait beaucoup de filles – de seize à vingt-six ans- en bonne santé qui attendaient près d'un magasin. J'ai couru... Pour rien ? Je n'y crois pas que je me suis précipitai pour simplement voir des personnes hurler devant un magasin. Elles semblaient impatientes d'entrée à l'intérieur, elles gigotaient dans tous les sens, poussant des petits cris, quelques-unes se tenaient les mains et sautaient de joie. Elles avaient l'air contente, mais je me demande bien pourquoi. L'établissement devant lequel elles attendaient été un magasin de musique, et à mon avis, il devait y avoir quelque chose d'important pour que tant de personnes s'amassent autour. Je m'approchai lentement d'une adolescente que je reconnus, je l'avais déjà croisé au lycée et elle m'avait déjà parlé une...ou deux fois. Quand elle me vit, elle me fit un sourire.
                -J'y crois pas, commença-t-elle tout excitée, toi aussi tu es une de leur fane ?!!
                Fane ? Fane de quoi ? Ou... De qui ? Elle commença à pousser un petit cri de joie, me prit les mains et me fit sauter avec elle. Elle... Est folle ? Mais qu'est-ce qu'elles ont toute aujourd'hui ?! Elle commença à parler vite, elle était si rapide que je n'arrivai pas à suivre la conversation.
                -.... Et en plus, tu t'es fait belle pour les voir !!! S'écria-t-elle., heureuse
                -Je... Mais de quoi tu parles ? Demandai-je abasourdie.
                -Bah, t'es pas venue pour rencontrer les Independent Stars ?(devant mon silence, elle mit ses mains sur ses hanches et me regarda dans les yeux.) Tu sais le groupe qui fait fureur en ce moment composé de trois mecs canons de vingt et un ans qui chantent divinement bien !!
                -Ah... Oui !
                En fait, je ne voyais pas du tout de quoi elle parlait. Je n'étais pas fane de musique, je ne savais même pas en faire. Au lycée, j'avais pris cette option juste pour être avec Liza et surtout pour ne pas qu'elle se retrouve seule. J'entrelaçai une mèche de mes cheveux entre mes doigts et regardai les personnes se trémoussaient sur place, impatiente d'entrée dans le magasin. Alors c'était comme ça les fans de musiques qui désiraient rencontrer leurs idoles... Les portes de l'établissement s'ouvrir et les individus commencèrent à entrer dedans en poussant des cris de joie. L'adolescente que j'avais abordée me signe de venir avec elle, je refusai poliment et m'éloignai, bien décidé à continuer ma balade.
                Malheureusement pour moi, plusieurs filles pressées d'entrer, me poussèrent et sans le vouloir, elles me forcèrent à rentrer dans le magasin. Je pénétrai dans une grande pièce remplient de fanes qui hurlaient des prénoms – sûrement ceux des Independant Stars -, leurs cris me donnaient mal à la tête, pourquoi il faut toujours que je me retrouve dans un endroit où je ne veux pas être ? D'autres personnes entrèrent dans la salle, m'obligeant à avancer vers une scène. Je poussai plusieurs jurons, je voulais profiter de ma journée pas rester dans une salle remplit fans en chaleur ! Je commençai à étouffer et je n'avais qu'une envie sortir de là au plus vite !! C'est donc avec une force surhumaine que j'essayai de me diriger vers la sortie, au début tout allé bien, les filles étaient, un tout petit peu, agitées, mais rien de bien méchant, je pouvais facilement me faufiler, mais lorsque les lumières se sont éteintes et que la musique a commencé, elles se sont transformées en vraies harpies hystériques ! L'horreur ! Elles bougeaient dans tous les sens et je ne pouvais plus bouger d'un centimètre sans être serrer contre deux personnes –qui ne semblaient pas se soucier de ma présence-. Je soupirai, j'en ai marre à la fin ! Je veux sortir d'ici avant de mourir asphyxier !
                -Merci d'être venu aujourd'hui, commença la voix d'un homme.
                J'essayai de me retourner afin de voir qui parlait, en vain, les filles de devant cacher la scène et il m'était impossible de l'apercevoir. Les fans se mirent à hurler encore plus fort, je mis mes mains sur mes pauvres oreilles en poussant des petits gémissements plaintifs, c'était une vraie torture.
                -Nous ne pensions pas qu'il y aurait autant de personne, fit remarquer une autre personne, d'après la voix, c'était aussi un homme.
                -Si nous sommes ici, devant vous, commença une troisième voix masculine, c'est afin de vous annoncer que les Independant Stars font... Une pause.
                Les personnes présentes dans la pièce se mirent à hurler, criant des « NON !! » , « Pourquoi ? » ou des « C'est horrible !! ». Ces inconnus auraient pu se taire, elles sont tellement agitées qu'il met impossible d'avancer et en plus, elles n'arrêtent pas de brailler !! Je ne reste pas une seconde de plus, tant pis pour elles si elles ne me laissent pas passer, je pousse. Une bonne dizaine de minutes plus tard, j'arrivai dehors, je soupirai de soulagement. Enfin, j'avais réussi, je n'étais plus compresser contre deux personnes hystériques. Ça ressemble à ça, les fans en action ? Elles font drôlement peur ! Ils sont vraiment courageux ces idoles, moi, j'aurai pris les jambes à mon cou ! J'entendis de nouveaux hurlements, ainsi que des... Pleurs ? Elles étaient sûrement tristes que leur groupe fasse une « pause ». Je m'étirai et déviai mon regard de l'entrée du magasin. Je vais vite déguerpir, avant d'être une fois de plus pousser, je compte ne pas retourner à l'intérieur une seconde fois !
                Après avoir rencontré mon grand-père, manger un sandwich et être emporter par des fans, qu'est-ce que je pouvais bien faire ? Je n'avais pas vraiment d'idée, enfin jusqu'à ce que j'entende un garçon supplié sa mère pour qu'il aille jouer avec ses amis au parc. Cela fait longtemps que je n'y suis pas allé avec Liza et Maximilien, un jour, j'y retournerai avec eux, mais pour l'instant, je vais y aller toute seule et continuai à profiter de cette magnifique journée. Après avoir longuement marché dans plusieurs petites ruelles, j'arrivai à destination, le parc de la ville était vaste et verdoyant. Il y avait de majestueux arbres qui en été faisaient beaucoup d'ombre grâce à leur feuillage. Je me rappelle que lorsque j'étais petite, il m'arrivait d'essayer de monter tout en haut, sans grand succès, le plus souvent, je tombai et je pleurai et Bastien se moquait de moi, car il arrivait sans problème à le faire, mon frère a toujours un casse-cou, et je l'ai toujours admiré. Je m'installai sur un des nombreux bancs qui se trouvaient à proximité des bacs à sable pour enfants et regardai les petites filles et les petits garçons jouaient. Il était normal qu'avec ce temps, les familles sortent pour profiter du soleil. Une vieille dame s'installa à mes côtés, elle sortit un paquet remplit de graines et les lançait par terre afin que les oiseaux viennent picorer. Je ne pensais pas en voir autant, il y en avait facilement une vingtaine et ils étaient si proches que j'aurai pu en toucher un. Je vis des enfants les regardaient, les yeux pétillants et un sourire béat dessiner sur lèvres, à croire que non plus n'en avaient pas vu de si près. Voir leur frimousse émerveillée me fit rire, ils étaient vraiment trop mignons.
                -Lequel est votre enfant ? Demanda la veille dame qui s'était installé près de moi.
                -Co-Comment ? Répliquai-je surprise. Au-Aucun, je suis encore au lycée.
                -Oh ! Toutes mes excuses, avec vos habits, je vous ai prise pour une adulte.
                -Vous n'êtes pas la première à me faire cette remarque, lui répondis-je un grand sourire dessiné sur les lèvres.

                    Je m'étirai et regardai le ciel qui commençait légèrement à décliner. J'avais dû dormir comme un loir, je me redressai, enlevai les herbes qui collaient à mes vêtements et soupirai. La fin de journée était vite arrivée, dans peu de temps, le soleil allé disparaître. Juste après avoir discuté avec la vieille dame, commençant à bailler, j'avais décidé de faire une petite sieste près d'un arbre. Ce n'était pas la meilleure chose à faire, c'est vrai que j'aurai pu me faire piquer des affaires où on aurait pu me faire quelque chose, mais je n'avais rien et c'était à mon avis le principal.
                Je vis au loin un couple, ils étaient si proches, ils se tenaient la main et la femme avait sa tête collée contre le bras de son amant. Ils souriaient. Ils étaient heureux. Heureux de vivre une belle histoire amour que je ne connaîtrai peut-être jamais. Ils en avaient de la chance... J'aimerai moi aussi connaître le grand amour et vivre une grande histoire avec lui. Le vent glacial de février caressa ma nuque me donnant froid. La température en hiver n'était pas fameuse, mais lorsque le soleil se couche, c'est encore pire. Il était temps de rentrer. Je passai juste devant le couple que j'avais vu un peu plus tôt et je ne pus m'empêcher d'écouter leur conversation.
                Chéri, commença une jeune femme, j'aimerais qu'on aille au grand pont pour voir le coucher de soleil.
                -Tu es sûre ? Il commence à faire froid...
                -Mais c'est tellement romantique !!
                L'homme finit par approuver et ils commencèrent à partir vers le lieu que la jeune femme avait proposé. Je les regardai partir. Un coucher de soleil... Ça fait longtemps que n'ai pas assisté à ça. Autrefois, j'adorai le regarder et j'attendais impatiemment la fin de la journée pour le contempler. À force d'y aller, j'ai compris que c'était des couples qui m'entouraient et les voir me mettaient le moral à zéro. En entendre me parler, me donna envie d'y aller, de toute façon ou que j'aille, je vois des couples alors que j'en remarque un de plus ou un de moins, je ne vois plus trop la différence. C'est donc un grand sourire dessiné sur le visage que je me dirigeai vers le grand pont. Le vent froid soufflait de plus en plus, il me gelait de la tête au pied et dire que la journée avait était agréable... Je soupirai, mis les mains dans les poches de mon manteau et continuai à marcher.
                En arrivant, je ne fus guère surprise de découvrir le pont presque vide. Le couple que j'avais croisé un peu plus tôt n'y était pas, ils avaient sûrement dû changer d'avis sentant le froid pénétré dans leurs vêtements. Moi aussi, j'avais failli faire machine arrière, mais je voulais tellement voir ce coucher de soleil que j'avais décidé d'y aller. Heureusement pour moi, il n'y avait pas grand monde, peut-être une quinzaine de personnes alors que d'habitude, il y en a plus d'une centaine, cela faisait bizarre, mais au moins, il y avait beaucoup moins de couples !
                Le grand pont appelé aussi le pont  des amoureux était l'endroit idéal pour voir un coucher de soleil, il enjambait une rivière qui se jetait directement dans l'océan –que l'on pouvait apercevoir d'ici-, de ce fait on pouvait contempler le soleil disparaître derrière l'océan. Je posai mon menton sur la rambarde de sécurité, scrutant la rivière scintillée puis le soleil commença à disparaître à l'horizon afin de laisser place à lune. Le ciel était peint d'orange, de rouge et jaune, se reflétant aussi sur les nuages. Ce fut un beau spectacle qui fut de courte durée. Une goutte tomba sur le bout de mon nez et ne présageait rien de bon. Soupçon confirmé : quelques minutes plus tard, l'averse prédite par la météo arriva et commença à nous tremper jusqu'aux os. Je devais rentrer au plus vite, je n'avais pas pris de parapluie et la nuit commencée à tomber. Au moment même où j'allai me mettre à courir, un homme d'une quarantaine d'années me bouscula. Mes clés que je tenais dans mes mains avant la collision volèrent aux dessus de nos têtes pour tomber un peu plus bas, dans la rivière. Je poussai un petit cri, horrifié, qu'est-ce que j'allai pouvoir faire ?! Maman ne rentrait pas ce soir et il pleuvait de plus en plus ! Je n'avais pas d'autre choix que d'aller les chercher moi-même. L'homme s'excusa rapidement et se remit à courir afin de se mettre à l'abri le plus rapidement possible.
                Je me dépêchai de traverser le pont et de m'approcher de la rivière. Je remontai mon pantalon, enlevai mes bottes, relevai les manches de mon pull et partis à la recherche de mes précieuses clés. J'aurai pu appeler maman, lui dire que je les avais perdues, elle serait venue m'apporter les siennes, mais je ne voulais pas qu'elle quitte son travail pour moi. J'avais seize ans ! Je pouvais me débrouiller toute seule, je devais réparer mes bêtises moi-même... C'est donc sous la pluie battante et en pleine nuit que je recherchais mes clés. Plusieurs minutes passèrent et finirent par se transformer en heures. Au bout d'une bonne heure et demie, je commençai à perdre espoir, je ne les retrouverai jamais. Une larme roula sur ma joue puis une deuxième. Elles se mélangèrent aux gouttes de pluie qui ruisselaient sur mon visage. J'essuyai mon visage humide, j'étais seule, personne ne viendrait m'aider, pourquoi il faut toujours que ça n'arrive qu'à moi ?
                -Je peux vous aider ?

     


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  • Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après. » ~ de Eric-Emmanuel Schmitt


                    Je me retournai et fus surprise de voir une silhouette masculine, un parapluie au-dessus de sa tête afin de le protéger de l'averse. Qu'est-ce que j'allai faire ? Qu'est-ce qu'il me voulait ? Je reculai de quelques pas, chose que je n'aurai pas dû faire, étant maladroite depuis ma tendre enfance, je trébuchai sur une grosse pierre qui se trouvait sous l'eau et je tombai sur mon postérieur. Je baissai la tête, ma cheville me faisait mal, j'avais dû me faire une entorse en tombant. Une autre larme roula sur ma joue, je baissai la tête, ce genre de chose n'arrive qu'à moi.
                   -Eh ! Vous allez bien ? Me demanda l'inconnu.
                   Je relevai la tête et poussai un cri de surprise, il se trouvait juste devant moi. Il avait été rapide, je ne l'avais même pas entendu arriver. Il se mit à ma hauteur, malgré la pénombre qui régnait, il du remarquer que je tenais ma cheville douloureuse.
                   -Je vous ai fait peur ? J'en suis navré. Ce n'était pas mon but.
                   -C-Ce n'est pas très grave, mais je crois que je me suis foulée la cheville en tombant.
                   -Je vais vous aider, je ne vais pas laisser une jeune femme qui a besoin d'aide, surtout que c'est ma faute si vous êtes dans cet état. Je vais vous ramener chez vous.
                   -J-Je ne peux pas rentrer chez moi, j-j'ai perdu mes clés dans la rivière, murmurai-je en baissant la tête.
                   -C'est donc ça que vous cherchiez.
                   Je hochai légèrement la tête. J'essayai de me redresser afin de continuer mes recherches, en vain. Ma blessure me faisait souffrir, je poussai un petit gémissement. Je sentis les mains de l'inconnu passaient sous mes jambes et dans mon dos et en moins de deux, je me retrouvai en mode « princesse » dans ses bras. Il me porta jusqu'au bord de la rivière et me posa sur le sol. Il enleva sa veste et me la posa sur ma tête. Il ne me connaissait, je ne le connaissais pas, alors pourquoi il m'aidait ? Pourquoi il ne faisait pas comme les autres personnes ? Je le regardai repartir dans le ruisseau à la recherche de mes clés. Il arrivait à garder son parapluie au-dessus de sa tête tout en se baissant dans tous les sens, il était doué, moi, je l'aurai fait tomber.
                   Pendant plusieurs minutes, je le regardai batailler. C'était à moi de le faire pas à une autre personne. J'essayai de me relever et je réussis tant bien que mal à me tenir debout, je commençai à marcher, mais ma cheville me faisait trop souffrir pour faire un seul pas. Je retombai à terre, dos contre sol. Je soupirai, j'étais une bonne à rien et en plus, quelqu'un devait faire mon boulot à ma place. Je vis une masse juste au-dessus de moi sûrement la personne qui m'avait aidé. Il me releva et je dus prendre appui sur son buste pour ne pas tomber.
                   -J'ai retrouvé vos clés. Vous êtes trempée, constata-t-il. Vous allez attraper froid, vous habitez loin ?
                   -Je... Oui...
                   -Je vois... J'habite à quelques mètres d'ici, vous allez venir chez moi, le temps que la pluie s'arrête.
                   -Je-Je ne veux pas vous déranger plus longtemps...
                   Pour seule réponse, je me retrouvai une seconde fois en mode « princesse » dans ses bras, signe qu'il allait sûrement m'emmener chez lui. Un inconnu qui m'invite chez lui, c'est bizarre, non ? Et si... S'il allait me faire quelque chose ?! Je ne veux pas qu'on me touche, je ne veux pas mourir, je suis trop jeune !! Je commençai à me débattre, mais il était bien trop fort pour moi, je commençai à fatiguer et je dus arrêter. Mes yeux commencèrent à se fermer. Non... Je ne devais pas m'endormir sinon il allait sûrement me faire des choses.
                   Une lumière vive éblouit mes yeux et je les fermai par instinct. Il me posa sur quelque chose de confortable et je l'entendis s'éloigner. J'ouvris légèrement les yeux afin de m'habituer à la luminosité de la pièce. J'étais assise sur un canapé et la pièce était remplie de divers cartons. Il venait d'emménager ou est-ce qu'il allait déménager ? J'enlevai la veste qu'il m'avait mise sur la tête et la posai à côté. J'entendis un bruit sourd suivit quelques jurons puis il revint avec une grande serviette qu'il m'en tendit pour que je la prenne. Je remarquai qu'il avait une casquette sur la tête, à quoi cela lui servait ? En pleine nuit, le soleil ne frappait pas et encore moins dans une maison. J'enlevai l'élastique qui tenait mes cheveux depuis ce matin et séchai mes cheveux humides avec la serviette, pendant qu'il était reparti dans une autre pièce.
                   Un autre bruit parvint jusqu'à mes oreilles me faisant sursauté, je me levai et marchai difficilement vers l'endroit d'où cela venait, je pris appui sur une porte et regardai le désastre qu'il y avait dans la pièce. Je retrouvai le jeune homme qui m'avait aidé enfouit sous d'autres cartons. Il remarqua que j'étais là et surtout que sa casquette était à quelques mètres de lui. Il parut surpris et se releva rapidement afin de la récupérer pour la remettre sur sa tête, une fois sa précieuse remit sur son crâne, il s'avança vers moi et... Il trébucha sur ses boîtes et tomba au sol, dos contre terre. Je ne pus m'empêcher de rire, sa tête me faisait rire, il avait les grands yeux ouverts et faisait une grimace. Je m'agenouillai près de sa tête, un grand sourire dessiné sur les lèvres, puis j'enlevai sa précieuse casquette pour voir à quoi il ressemblait. Je rencontrai de magnifiques yeux bleus-gris quelques mèches de ses cheveux ( ... Bleu nuit ? ) cachaient son regard. Lorsque nos prunelles se rencontrèrent mon cœur rata un battement. Il se redressa avec difficulté, soupira et mit une main dans ses cheveux.
                   -Super maintenant vous êtes au courant, bougonna-t-il.
                   -.... Au courant de quoi ? Demandai-je hésitante.
                   -Bah...
                   Il réalisa mes paroles et approcha sa tête un peu trop près de la mienne, je rougis légèrement et m'éloignai un peu de lui. Il-Il est un peu bizarre ce type. Il pointa un doigt vers son visage et me regarda dans les yeux. Je penchai ma tête vers la droite, devais-je savoir quelque chose ?
                   -Vous ... Ne savez pas du tout ?
                   -Qu'est-ce que je devrais savoir ? Lui redemandai-je.
                   -Rien... Vous ne ... Devriez rien savoir ! (Il soupira et ... J'eus l'impression qu'il était content.) Vous vous appelez comment ?
                   -M-Mylena et... Vous ?
                   -Mylena... C'est un joli prénom.
                   Il me fit un sourire en coin, il était vraiment mignon. Je me sentis rougir de plus belle et baissai légèrement la tête afin qu'il ne puisse pas voir mes rougeurs. Je serrai mon poing gauche contre mon cœur qui battait à la chamade depuis que mon regard émeraude avait croisé le sien.
                   -Moi, c'est...Raphael, répondit-il, hésitant.
                    -Me-Merci, bafouillai-je en prenant les habits qu'il me tendait.
                   Ce Raphael était vraiment quelqu'un de très gentil, il m'avait porté jusqu'à la salle de bains pour que je puisse prendre une bonne douche pour me réchauffer. Il m'avait aussi prêté des vêtements à lui pendant que les miens allaient sécher. Je fermai la porte à clé -on ne sait jamais-, me déshabillai et entrai dans la baignoire. L'eau tiède coula sur ma peau froide, je poussai un petit soupir, cela faisait un bien fou. Je restai un long moment, comme ça, laissant le flot brûlant me réchauffer.
                   Je réalisai après plusieurs minutes que je prenais une douche, dans une salle de bains qui n'était pas la mienne et qui en plus appartenait à un garçon très séduisant. Chaque matin, il devait se lever et allait dans la salle d'eau. Je me sentis rougir juste en l'imaginant à ma place, l'eau ruisselant sur son corps. Je secouai énergiquement la tête de droite à gauche, je ne devais pas penser à ce genre de chose !
    Quinze minutes plus tard, j'avais éteint l'eau, j'enroulai une serviette vert pâle et regardai les habits que Raphael m'avait gentiment prêtés : un t-shirt blanc, trois fois trop grand pour moi avec pingouin en train de manger une glace sur une planche de surf dessiné dessus et un jogging noir, lui, aussi trop grand. Je me vêtis rapidement, et sortis de la salle de bains, mes vêtements trempés dans mes bras. Ma cheville me faisait toujours mal lorsque je posai mon pied blessé par terre, j'oubliai la douleur quelques instants et me dirigeai vers le canapé.
                   Il n'y avait aucun bruit dans la maison. Où était Raphael ? Il m'avait laissé seul ?! J'étais toute seule dans l'appartement d'un inconnu !? Je ne sais même pas où je suis dans la ville ! Comment je vais faire pour rentrer chez moi ?! Je commençai à paniquer, panique qui s'évapora lorsque la porte d'entrée s'ouvrit et laissa entrer un Raphael, casquette sur la tête, parapluie fermé dans une main et dans l'autre mes bottes que j'avais laissées près de la rivière. Il posa les affaires près de la porte et s'approcha de moi pour prendre mes habits trempés et les étendre.
                   Il était ... reparti là-bas pour mes chaussures ? Mon cœur rata un battement, il était décidément trop gentil. Je le regardai s'occuper de mon linge, il ne me connaissait pas vraiment et il m'aidait. Il avait retrouvé mes clés dans la rivière en pleine nuit, m'avait emmené chez lui, et il s'occupait de moi comme si on était des amis. J'entrelaçai mes mains entre elles...
                   -Ra-Raphael ?
                   -Oui ?
                   Il se retourna vers moi, lorsque nos regards se croisèrent, je me sentis rougir, je tournai légèrement la tête pour ne pas le voir, pris une mèche de mes cheveux entre mes doigts.
                   -Me-Merci pour t-tout, bégayai-je.
                   C'était bien la première fois que ce genre de chose m'arrivait : bafouiller devant un garçon. Je l'entendis s'approcher de moi et il posa son front contre le mien. M-Mais qu'est-ce qu'il faisait encore ?! Mon cœur battait de plus en plus fort et je devins aussi rouge qu'une tomate bien mûre. Il s'éloigna de moi et mit sa main droite sur son menton.
                   -Pourtant, vous n'avez pas de fièvre, murmura-t-il.
                   -Par-Pardon ?
                   -Vous êtes toute rouge, je pensai que vous aviez attrapé froid, mais vous n'avez pas de température. C'est sûrement la fatigue.
                   -Sûr-Sûrement...
                   Quel adolescent... Étrange ? En parlant d'étrange, je n'ai pas croisé ses parents... Il doit sûrement être émancipé et vivre seul dans cet appartement. Il en a du courage, moi, je ne pourrais pas vivre loin de ma mère. Je le regardai un long moment et réalisai qu'il était encore sorti avec sa casquette, je me demande bien pourquoi. Sûrement pour se donner un style, mais quand même jusqu'à la porter même en pleine nuit, c'est qu'il doit y tenir. Je réalisai que depuis notre rencontre, nous n'arrêtions pas de nous vouvoyer, c'est étrange entre deux adolescents. On devrait plutôt se tutoyer, ça serait plus logique. En y repensant, c'est lui qui a commencé et j'ai fait de même, je fis un petit sourire en coin.
                   - Raphael ? Rappelai-je.
                   -Oui ?
                   -Vous... Vous pouvez me tutoyer, nous avons le même âge après tout.
                   -D'accord... Mylena (il me fit un autre sourire, je rougis légèrement.) toi aussi, tu peux me tutoyer.
                   -Tu n'es pas français, n'est-ce pas ?
                   Il fit un sourire en coin, il ne releva pas la tête pour me regarder, trop préoccuper par ce qu'il faisait : il couvrait ma cheville avec une bande.
                   -Pourquoi dis-tu ça ?
                   -Tu as un petit accent...
                   ... Très craquant, ajoutai-je mentalement. Il fit un nouveau sourire en coin, ça voulait dire quoi ça ? Un oui ou un non ? Je parierai sur un oui, mais...
                   -Je suis britannique, je viens de Londres, m'avoua-t-il.
                   J'avais raison. S'il est britannique... Ça veut dire que...
                   -Tu as vécu en Angleterre !! M'écriai-je, tu en as de la chance. Big Ben ! Buckingham Palace ! J'ai toujours rêvé d'y aller !!
                   Raphael se mit à rire, je me sentis bête et rougie légèrement. Il se moquait sûrement de moi. Je me mordis la lèvre inférieure et baissai le regard. Comment s'humilier en cinq seconds chronos ? Dites, tout ce qui vous passe par la tête ! J'entrelaçai mes doigts entre eux, les joues légèrement gonflées parce que oui, j'étais (très) légèrement vexée.
                   -Tu es vraiment étrange, répliqua-t-il entre deux fous rires.
                   -En... Bon ? Ou en mal ?
                   -En bon, en très bon même.
                   Je relevai mon regard et croisai ses prunelles. Je rosis en remarquant un autre sourire en coin terriblement craquant. Mes pupilles commencèrent à me piquer, je mis ma main devant ma bouche et baillai. Je commençai à m'endormir, je me frottai les yeux. Il murmura un « terminer », se releva et alla voir mes vêtements avant de revenir, une main dans les cheveux.
                   -Tu veux rester ? Me proposa-t-il, tes habits ne sont pas encore secs et tu m'as l'air... Très fatiguée.
                   Il... Il me proposait de rester ? Je ne savais pas quoi répondre. La première chose qu'on fait lorsqu'un inconnu vous propose de rester chez lui, c'est de dire « non, je vais rentrer », et même, on ne va pas chez cette personne. Mais... Raphael était... Différent, il était vraiment très gentil, cependant, je ne pouvais pas abuser de cette gentillesse plus longtemps, je devais rentrer. Je hochai négativement la tête et lui fis un petit sourire.
                   -Je ne vais pas t'embêter plus longtemps. Tu as fait beaucoup de choses pour moi et je t'en remercie...
                   -Comme tu veux, mais laisses-moi au moins te raccompagner.
                   Je hochai légèrement la tête, les joues rouges, le cœur battant, un sourire dessiné sur le visage. J'étais... Heureuse ?

                    Raphael me tendit mes précieuses clés que j'avais accidentellement perdues dans la rivière. Je le remercier une fois de plus et avec, j'ouvris la porte de chez moi. Heureusement, la pluie avait cessé et nous avions pu venir jusqu'à ma maison, sans être mouiller. Mon « sauveur » m'avait même porté sur son dos en prétextant qu'il ne fallait pas que je marche pour éviter d'avoir mal. Je l'ai donc écouté et pendant tout le trajet, j'ai niché ma tête dans le creux de son cou, humant au passage son parfum ... Boisé.
    Je regardai depuis quelques instants, le sac en plastique que je tenais à la main, mes habits se trouvaient l'intérieur. Raphael m'avait proposé de garder les vêtements qu'il m'avait prêtés... Mais maintenant, j'étais de retour chez moi, je pouvais me changer et lui rendre...
                   -Bon, ben... Je vais y aller, il se fait tard, m'expliqua l'adolescent en faisant un signe de la main.
                   -Je... Attends cinq minutes, je vais te rendre tes habits... Je me change vite fait et...
                   -Pas la peine, me coupa-t-il. Tu me les rendras une prochaine fois. Bon, ben... Salut.
                   -Je...
                   Devais-je le laissé partir comme ça ? Il avait tellement fait pour moi, j'aimerais faire de même pour lui, je lui murmurai un autre « attends, je reviens dans cinq minutes » et me précipitai dans le salon, à la recherche d'un objet qui pourrait me servir. La chose trouvait, je me redirigeai vers l'entrée en espérant qu'il n'était pas parti. Heureusement pour moi, il était toujours là, adossé au mur de ma maison. Il fit un sourire en coin en voyant arrivé.
                   -Tu ne devrais pas de précipiter comme ça, m'annonça-t-il, tu risques de te faire encore plus mal.
                   -D-Désolée... Mais je ne voulais pas te faire attendre en prenant mon temps.
                   Il me regarda un long moment avant que je comprenne qu'il attendait, je m'approchai de lui et lui montrai un stylo à bille que j'avais dégoté dans le tiroir du buffet de la salle à manger. Je lui demandai de me montrer sa main et il s'exécuta, un sourcil arqué se demandant sûrement ce que je faisais. Je gribouillai mon numéro de téléphone. Une fois terminée, je m'éloignai un peu de lui, pris une mèche de mes cheveux entre mes doigts.
                   -J-Je t'ai écrit...M-mon numéro de t-téléphone, bafouillai-je, gênée. Je...Si tu as be-besoin d'aide, a-appel moi, je viendrai te donner un coup de main. J-Je te dois bien ça.
                   Il fit un autre sourire, me salua d'un signe de la main, me conseilla de ne pas trop faire d'effort demain afin que l'état de ma cheville ne s'empire pas, me souhaita bonne nuit et finit par s'en aller. Je fermai la porte à clé et m'adossai. Est-ce qu'un jour, je le reverrai ? « Tu me le rendras une prochaine fois »... Une prochaine fois ? Ça voulait dire qu'on allait se revoir ? Juste à cette idée, je me mis à trépigner sur place, le cœur battant toujours aussi fort.
                   Je montai rapidement dans ma chambre. Il se faisait tard, je n'avais pas faim, je préférai aller me coucher directement, j'étais fatiguée. Je tombai sur mon lit et poussai un soupir. Quelle journée ! Je ne pensai pas rencontrer quelqu'un comme lui aujourd'hui, je pensai sérieusement que ce serait une simple balade.
                   Raphael... Je me mis à rougir juste en repensant à lui avec son sourire en coin. J'attrapai un bout de son t-shirt que je portai et humai le même parfum boisé de tout à l'heure. Je me mordis les lèvres, pris mon coussin et le serrait contre moi en poussant un petit cri, j'étais, de plus impatiente de le revoir. Moi qui avais toujours eu du mal à croire que le coup foudre existait, je mettais bel et bien trompé... Je n'aurai jamais cru qu'un jour, j'éprouverai de telles sensations... Et ce sentiment... Je me redressai rapidement. Qu'importe ce que je dois faire pour le revoir, je le ferai ! C'était la première fois que ça m'arrivait et je n'allais sûrement pas baisser les bras, pas maintenant... Je me rallongeai avec un grand sourire dessiner sur le visage. J'ai enfin trouvé mon « homme idéal »...

                   -SÉRIEUX ? Hurla Liza.
                   J'éloignai mon téléphone de moi. Je déteste quand elle braille comme ça. J'entendis un « Mylena t'es toujours là ? » Et repositionnai mon appareil près de mes oreilles. Le jour qui avait suivi ma rencontre avec Raphael, j'avais décidé d'appeler ma meilleure amie afin de la mettre au courant. Je n'avais même pas terminé ma phrase qu'elle a commencé à hurler qu'elle était heureuse de me voir (enfin) éprouver des sentiments pour un garçon. Elle m'avait posé de nombreuses questions sur lui : son physique, son comportement envers moi, notre rencontre et j'en passe et lorsque je lui avais dit qu'il était en plus d'être mignon, et très bien éduqué qu'il était britannique, elle avait hurlé dans le combiné. Voilà où nous en étions : j'étais au téléphone avec une hystérique qui voulait savoir les moindres détails de cette soirée...
                   -Oui, il s'est comporté comme un vrai gentleman et il s'est très bien occupé de ma cheville.
                   -Et... Tu comptes le revoir ? Me demanda-t-elle.
                   -J'aimerai bien...au moins pour le remercier et lui rendre ses vêtements, mais... Je ne lui ai pas demandé son numéro et je ne me rappelle plus très bien de l'itinéraire à prendre pour aller chez lui...
                   -Tu crois qu'il aimerait te revoir ?
                   -Je... Je ne sais pas, murmurai-je d'une voix à peine audible.
                   C'est vrai que moi, j'aimerai bien le revoir, mais... Et lui ? Peut-être qu'il a dit ce « une prochaine fois », comme ça, sans l'avoir vraiment pensé. Je suis bête d'espéré qu'un beau jour, il m'envoie un message en me demandant un rendez-vous. Nous n'étions que des connaissances... Rien de plus.
                   -Tu lui as laissé ton numéro, n'est-ce pas ? Demanda mon amie.
                   -O... Oui.
                   -Il ne reste plus qu'à espérer qu'il veuille te revoir.
                   J'entendis quelqu'un hurler, sûrement la mère de Liza, cette dernière beugla et je dus une fois de plus éloignée le combiné de mon oreille, si elle continue comme ça, elle va me rendre sourde ! Je l'entendis bougonner dans sa barbe, elle n'était pas très contente d'être dérangée.
                   -Bon, Mylena, je dois te laisser ma mère veut qu'on aille skier. Je te rappelle ce soir.
                   -D'accord, à tout à l'heure.
                   Je raccrochai et posai mon portable à côté de moi. Je poussai un soupir et me rallongeai sur mon lit, une main sur mon visage. À chaque fois que je fermai les yeux, je revoyais Raphael me sourire. Il me hantait depuis hier soir et je n'avais pas réussi à trouver le sommeil. J'entendis ma mère m'appeler pour venir manger, je me redressai, mis mon téléphone dans la poche de mon jean et descendis en bas. Elle avait déjà mis la table et me fit un grand sourire quand elle me vit. Maman était rentrée à sept heures du matin, ne trouvant pas le sommeil, je l'avais entendu. Elle s'était directement couchée et s'était levée à onze heures et demi prétextant qu'il fallait qu'elle fasse à manger. Je remarquai des cernes sous ses yeux, soupirai et m'installai à table.
                   -Maman, commençai-je, tu devrais aller te reposer.
                   -Mais je vais bien, je n'ai pas besoin que tu te soucies de moi par contre toi, tu marches bizarrement, tu t'es fait mal ? S'inquiéta-t-elle.
                   -Je... Je suis tombée et je me suis légèrement tordu la cheville. (elle se redressa brusquement.) Ne-Ne ne t'inquiète pas 'man, demain, je n'aurai plus mal, il suffit que je me repose aujourd'hui.
                   Elle soupira, soulagée et se réinstalla. Nous commençâmes à manger, on parlait de tout et de rien, riant de temps en temps. Le repas terminé, je me relevai, débarrais la table et forçai ma mère à aller se reposer pendant que j'allais faire la vaisselle. J'eus du mal à la convaincre, mais elle finit par capituler et partit au lit, en boudant légèrement. Oui, ma mère pouvait agir comme une gamine, mais c'est ce qui faisait son charme. Une fois les plats nettoyés, je séchai mes mains encore mouillées avec un torchon. Je me dirigeai vers le canapé afin de regarder la télé, alors que j'allais m'asseoir, mon téléphone vibra sans ma poche me faisant sursautée : j'avais reçu un message. Je regardai l'heure, ça ne pouvait pas être Liza, elle avait dit ce soir et Maximilien était chez sa grand-mère dans un endroit où son téléphone ne captait pas. Mais... Qui alors ? Mon cœur rata un battement et si s'était... Lui ? J'attrapai rapidement mon appareil, je ne connaissais pas le numéro, j'ouvris le message et le lu rapidement : « Mylena ? C'est Raphael, j'espère que ta cheville va mieux et... Enfin, tu as dit que si j'avais besoin d'aide, je pouvais te demander, alors si ça ne te dérange pas, et si tu es libre demain toute la journée, ça te dirait de m'aider à emménager mon appartement ? »
                   Je sentis mes joues rougir, il me sollicitait pour que je l'aide ? Il me demandait de venir chez lui, demain ?! Je trépignai sur place en poussant un petit cri, j'étais tellement heureuse. J'allais le revoir !! J'envoyai une réponse positive en précisant que je n'avais pas retenue l'itinéraire pour aller chez lui et quelques minutes plus tard, il me répondit : « Super ! Donc rendez-vous demain, neuf heures et demies à l'endroit où on s'est rencontré, je viendrai te chercher. »
    Je poussai un second petit cri et sautai sur le fauteuil. Demain, j'allais le revoir, j'avais tellement hâte d'y être !
                   -Mylena, mais pourquoi diable cris-tu ?!
                   Je sursautai, arrêtai de sauter sur le canapé et regardai ma mère, bras croisés qui venait d'entrée dans le salon. Je m'assis sur le divan, en me mordant légèrement la lèvre inférieure. Elle me regarda surprise par mon comportement, elle dut remarquer mes joues rouges et mon portable dans ma main, car elle fit un petit sourire avant de venir s'installer près de moi.
                   -Qui aurait cru qu'un garçon pourrait te mettre dans cet état, lâcha-t-elle au bout de quelques minutes.
                   -M'man !
                   -Ma petite fille devient grande, s'écria-t-elle en essuyant une larme invisible. Comment il s'appelle ton petit ami ?
                   -Ce n'est pas mon petit ami ! C'est... C'est juste une connaissance...
                   -.... Que tu aimes.
                   Je me mis à rougir comme une idiote. Ma mère se mit à rire et caressa le haut de ma tête, elle me fit un grand sourire et ses yeux pétillaient de malice. Elle me dévisageait attendant que je me confie à elle. En parlant d'elle, n'était-elle pas partie se coucher ? Je soupirai et mis ma main sur mes yeux, elle n'écoute jamais ma parole ! Il ne faudra pas qu'elle s'étonne si elle est fatiguée demain ! Je la forçai à retourner au lit, afin qu'elle me laisse tranquille. En plus, je n'avais pas envie de parler de lui, j'ignorai tout de lui, en fait, je connaissais que son prénom. Lorsque ma mère comprit que je n'avais pas envie de discuter de lui, elle hocha légèrement la tête, et retourna au lit. Je soupirai et m'allongeai sur le canapé. Je regardai une seconde fois le message de Raphael, je souris, j'avais tellement envie d'être demain !



     


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